When you're strange (Tom DiCillo)
En tant que fan des Doors je me devais d’aller voir à sa sortie en 2010 le documentaire de Tom DiCillo sur la vie du groupe intitulé « When you are strange ».
Avec Johnny Depp en narrateur de luxe, DiCillo décrit les grandes lignes de l’histoire du groupe légendaire, avec la rencontre au milieu des années 60 dans une école de cinéma de Los Angeles entre l’organiste Ray Manzarek et le chanteur Jim Morrison, qui se retrouvent autour de passions communes pour le jazz et le blues.
Les deux compères ont rapidement l’idée d’abandonner leur études pour fonder un groupe fusionnant jazz et rock’n’roll avec le guitariste Robby Krieger et le batteur Jon Densmore.
Fils d’un officier de l’US Navy, féru de littérature et de poésie, Jim Morrison s’avère un personnage au charisme hors du commun capable d’enflammer une scène mais aussi de grands débordements comme l’atteste sa consommation intensive de drogues.
En pleine période de contestation sociale, de révolte étudiante et de mouvements hippies contre la guerre du Viet Nam, les Doors trouvent dés leur premier album grâce au single « Ligth my fire » un jeune public qui devient de plus en plus important.
Les chansons des Doors sont marquées par les textes superbement poétiques de Morrison et par des concerts mémorables ou le groupe fait preuve d’une énergie incroyable.
La gloire consume alors les musiciens, accroissant les conquêtes faciles et l’accès à tout type d’excès alcoolisés et psychotropes.
Plus talentueux mais aussi plus vulnérable, Morrison dérape alors fréquemment perdant le contrôle en concert, se montrant et provocateur ce qui le conduit à beaucoup de problèmes avec la police.
En 1969, à la suite d’un concert houleux à Miami, Morrison est condamné pour attentat à la pudeur après être soupçonné de s’être exhibé et masturbé en public.
Miné de l’intérieur, le groupe s’effrite et après un ultime album sorti en 1971, Jim Morrison se retire à Paris pour y écrire des poésies.
Il y décédera en 1973.
En conclusion, le fan des Doors n’apprendra rien de fondamentalement nouveau dans ce documentaire qui a le mérite de présenter de manière concise et claire les grandes étapes de la carrière d’un groupe et d’un chanteur à l’aura fantastique qui marqueront à jamais l’histoire de la musique rock.
Tout au long du film, le spectateur est bercé par la musique envoûtante des plus grand titres du groupe que ce soit « Light my fire », « People are strange », « The End » ou « Riders of the storm ».
Les séquences de concert, réellement impressionnantes, montrent la folie que propageait le groupe à l’époque de sa gloire devant des publics chauffés à blanc par un chanteur au charisme sexuel magnétique.
Beau comme un ange, talentueux, créatif et fauché en pleine jeunesse à 27 ans, Jim Morrison incarnera à tout jamais l’idéal romantique de la rock star maudite tout comme ses amis de l’époque Jimmy Hendrix et Janis Joplin.
Un film à mon sens nécessaire pour les jeunes générations elle aussi fascinées par le personnage et par la musique, immortelle du Roi Lézard.
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