Avengers, l'intégrale, 1963-1964 (Stan Lee, Jack Kirby, Don Heck)

 



Voici maintenant un grand moment du comic book avec « Avengers, l’intégrale, 1963-1964 » de ses majestés Stan Lee et Jack Kirby.

Arrivés une deux petites années après les premiers héros Marvel, les Vengeurs vont pourtant venir compléter les 4 Fantastiques et les X-men au rang des plus grandes équipes de justiciers masqués.

A tout seigneur tout honneur, Hulk la force brute indomptable surgie des radiations gammas, utilisé par Loki le demi frère maléfique de Thor comme instrument de vengeance va attirer autour de lui une association de super héros majeurs de leurs temps : Thor, Iron-man en grossière armure jaune et le couple Homme-fourmi/Guêpe.

Tous vont répondre à un appel au secours de Rick Jones l’ami de Hulk et sidekick idéal représentant avec sa brigade des teens de la jeunesse de l’époque.

Tandis qu’un premier affrontement va avoir lieu dans un cirque puis dans une usine automobile, Thor plus suspicieux ne va pas hésiter à se rendre en Asgard pour combattre Loki en personne et le ramener manu militari sur Terre pour avouer ses méfaits.

Intégré de fait à l’équipe, l’encombrant Hulk ne va pas tarder à créer des problèmes, que ce soit avec le Fantôme de l’espace, extraterrestre capable de prendre l’apparence et les pouvoirs de n’importe lequel d’entre eux pour créer de véritables (et juteux) affrontements fratricides, qu’ave le Prince des mers, farouche allié se revendiquant comme le seigneur absolu des mers.

Si le Fantôme est simplement vaincu en tentant de voler l’apparence de Thor immunisé par son statut d’immortel, il en va autrement du Prince des mers qui ne pliera qu’après la brusque transformation de Hulk en son alter ego Bruce Banner, alors que le duo surpuissant posait de sérieux problèmes aux Vengeurs.

La retraite rageuse du Prince des mers a un effet collatéral majeur : briser la prison de glace dans laquelle Captain america était détenu depuis la Seconde guerre mondiale.

Sonné par son hibernation et la mort tragique de son sidekick Bucky Barnes, Captain gagne la confiance des Vengeurs en forçant un extraterrestre sous la coupe de ce même Prince des mers, à libérer les Vengeurs changés en pierre puis en les aidant à repousser les troupes de choc du vindicatif Namor.

Fort de sa légende et de ses grandes capacités, Captain america remplace l’incontrôlable Hulk et devient un des piliers des Vengeurs.

Ensemble  les héros repoussent une nouvelle menace souterraine représentée par les Hommes de lave et détruisent avec l’aide involontaire de Hulk un gigantesque minerai extraterrestre menaçant la Terre de destruction.

Captain entraine avec lui son ennemi historique le Baron Zemo, brillant scientifique nazi ayant établi une base secrète en Amazonie et charge les Maitres du mal (Chevalier noir, Fondeur, Homme radioactif) de répandre un puissant gaz adhésif sur New-York.

Soudés au sol, Captain america et Giant-man ne doivent leur salut qu’à la collaboration de l’ancien super criminel Pete-pot-de colle et battent les Maitres du mal en inversant leurs adversaires individuels attitrés, même si en réalité Iron-man accomplit l’essentiel du travail en neutralisant de manière compliqué le délicat Homme radioactif.

Captain america règle ses comptes avec Zemo en personne, lui aussi expert en close combat et met hors service ses plans de diffusion de gaz sur la ville.

Mais Zemo n’a toujours pas dit son dernier mot et trouve avec l’Exécuteur et L’Enchanteresse deux immortels transfuge d’Asgard, deux alliés de poids.

Tandis que Captain america se jette imprudemment tête baissée dans un piège en Amazonie, Thor manipulé par un sort de l’Enchanteresse se retourne contre ses amis.

Une nouvelle fois l’armure d’Iron-man seule parvient à briser le sort contre Thor qui malmenait ses anciens coéquipiers à New-York.

En guise de représailles le dieu du tonnerre expédie avec son marteau enchanté le trio dans une autre dimension sous les yeux de Captain america finalement extrait de la jungle.

La rencontre avec Kang, conquérant du 31 ième siècle constitue un des moments les plus forts de cette intégrale et les Vengeurs doivent s’employer à fond pour mettre en déroute ce Fatalis du futur, rendu quasi invincible par son arsenal technologique…

L’arrivée de Don Heck aux dessins remet en selle Zemo dans un autre épisode culte dans lequel le savant fou donne naissance à Wonder-man, surhomme capable à lui seul de vaincre les Vengeurs avant que ce brave ancien inventeur criblé de dettes, ne se range finalement aux cotés de ses adversaires désignés.

Mais l’infatigable Zemo trouve encore un nouvel allié avec Immortus, étrange créature envoyant les Vengeurs dans le temps combattre de prestigieux personnages légendaires comme Goliath, Merlin l’enchanteur ou Hercule avant d’être vaincu par une charge de Captain america contre sa garde rapprochée de chevaliers.

Privé d’Immortus par cet invraisemblable retournement, Zemo est encore une fois vaincu non sans une farouche résistance de l’Exécuteur et de l’Enchanteresse.

Zemo laisse la place à un Kang tout aussi revanchard qui jette son dévolu sur Spider-man pour créer un robot capable de gagner la confiance des Vengeurs pour mieux les abattre.

Le robot attire les Vengeurs dans un temple Inca et parvient par un invraisemblable concours de circonstances avec notamment la transformation de Thor en Donald Blake et l’absence d’Iron-man, à les neutraliser tous y compris Captain america.

Mais le véritable Spider-man surgit alors et neutralise son robot, mettant ainsi fin aux plans de Kang.

En conclusion, « Avengers, l’intégrale, 1963-1964 » est une œuvre culte car d’un contenu historique !

Jugez en plutôt : la formation des premiers Vengeurs autour de l’éphémère Hulk à la fois allié et menace, la rencontre avec Captain america décongelé de la Seconde guerre mondiale pour devenir un des piliers de l’équipe, le Prince des mers, Kang, le Baron Zemo et ses alliés de poids avec en prime la naissance de Wonder-man !

La créativité de ces deux années est purement exceptionnelle et les aventures de nos super héros, malgré quelques invraisemblances largement pardonnables, absolument passionnantes !

On se régale donc à chaque page ou presque avec le gratin des super héros de l’époque, une sorte de Big Bang artistique né de la paire Stan Lee-Jack Kirby !

Un must absolu à dévorer pour tout fan de comics qui se respecte !

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