De l’autre coté du périph (David Charhon)

 



Comédie à présent avec « De l’autre coté du périph » de David Charhon.

Sorti en 2012 après le raz de marée des « Intouchables », « De l’autre coté du périph » exploite sans vergogne la popularité de la nouvelle star et personnalité préférée des Français Omar Sy pour délivrer un nouveau film sur l’attirance des contraires : François Monge (Laurent Laffite) capitaine de police des beaux quartiers obligé de coopérer avec l’inspecteur Ousmane Diakité (Omar Sy), de Bobigny.

Diakité a en effet retrouvé sans son secteur le corps de la femme du patron des patrons, le puissant Chaligny (André Marcon) et force sa hiérarchie à le mettre sur l’enquête contre l’avis de Monge, qui voit surtout dans cette difficile affaire, une raison de monter dans la hiérarchie et de passer commissaire.

Le choc des cultures ne tarde pas à opérer entre le flic du 93 et celui du XVI ième arrondissement, chacun se jetant au visage ses propres clichés.

Véritable coureur de jupons carriériste, Monge suit Diakité sur la piste de Nabil (Youssef Hadji) minable truand de Bobigny soupçonné d’avoir introduit l’épouse de Chaligny dans un cercle de jeu clandestin tenu par des gitans.

L’arrestation de Nabil dans une cité hostile est mouvementée et fait apparaitre le passé de Diakité, passant pour un faible et un pleurnichard aux yeux des habitants.

Une fois au commissariat le petit truand les mets sur la piste d’un gitan appelé Van Gogh (Maxime Motte) dirigeant du tripot clandestin.

Monge accepte de rencontrer les collègues de Diakité et tombe sous le charme de Yasmine (Sabrina Ouazani) une jolie beurette qu’il drague maladroitement.

L’intervention trop directe de Monge chez les gitans tourne à l’affrontement et Diakité doit voler au secours de son partenaire en fâcheuse posture sous le feu de l’ennemi.

Van Gogh est arrêté mais l’enquête piétine et même si Cardinet (Lionel Abelanski) le bras droit de Chaligny apparait impliqué dans la mort de l’épouse, le manque de preuve empêche le duo de conclure alors que la pression hiérarchique du commissaire Morlan (Zabou Breitman) s’intensifie.

Cardinet est finalement piégé par son penchant pour les clubs échangistes au cours d’une mémorable soirée ou le trio infiltré doit se fondre dans une ambiance pour le moins dénudée.

Mais l’homme se sentant piégé à de la ressource et s’arrange pour prendre en flagrant délit de perquisition dans ses bureaux Monge et Diakité, le poussant ainsi à la faute.

Diakité est licencié sur le champs mais les liens d’amitié crée entre les deux hommes semblent plus fort, notamment par l’intermédiaire du fils du policier de banlieue, devenu proche de Monge.

Une nouvelle pression sur Nabil pousse Cardinet à sortir de l’ombre et à se dévoiler. Il est tué après une course poursuite débridée qui aboutit à une blessure par balle de Diakité qui tentait de protéger son coéquipier.

Les deux hommes sont félicités pour leur réussite et Monge devient un habitué de Bobigny.

En conclusion, sur un scénario vieux comme le monde de deux policiers que tout oppose, « De l’autre coté du périph » construit un film divertissant, se voulant fortement influencé par « Le flic de Beverly hills » dont les référence sont clairement énoncés.

Le scénario faiblard est ici largement compensé par l’abattage des deux acteurs stars, Omar Sy dans un rôle taillé sur mesure mais également le surprenant Laurent Laffite, lui aussi incroyablement drôle, talentueux et sympathique.

« De l’autre coté du périph » n’est donc pas un chef d’œuvre et peut être considéré comme un film suiveur de « Intouchables » mais demeure au final un spectacle divertissant habilement mené surfant sur l’antagonisme présumé entre Paris ville riche et bourgeoise et banlieue, pauvre et criminogène ce qui dans les faits doit être plus nuancé, certains quartiers de Paris étant similaires à ceux de la Seine Saint Denis et d’autres banlieues étant aussi prospère et tranquilles que le centre de la métropole.

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