Ron Coleman, the king (Vlad Yudin)
Sorti en 2018, « Ron Coleman, the king » est un documentaire signé Vlad Yudin, diffusé sur Netlfix en 2018.
Inconnu du grand public, Ron Coleman est le bodybuilder le plus titre de l’histoire, surpassant Arnold Schwarzenegger en nombre de titres de Mister Olympia, 8 en tout conquis entre 1998 et 2005.
Mais à 54 ans, Coleman est un homme brisé avec deux hanches en plastique et surtout un dos en charpie, qui l’oblige à marcher avec des béquilles et à vivre avec une douleur écrasante 24h/24.
Le documentaire suit le compte à rebours avant une énième opération destinée à améliorer sa qualité de vie.
Durant ce laps de temps, Coleman revient sur son parcours, depuis son enfance tranquille en Louisiane avec une mère ouvrière et son appétence depuis tout jeune pour le sport, que ce soit le football américain, l’athlétisme et l’haltérophilie avec un niveau plus modeste.
Bon élève, diplômé en management et en comptabilité, Coleman ne trouve finalement pas de travail dans cette branche et après avoir écumé pendant 2 ans les petits boulots dans une pizzeria, s’engage dans la police d’Arlington.
Lors d’une interpellation, son physique robuste tape dans l’œil d’un ami qui lui indique une salle de gym ou s’entrainer, Metroflex.
Coleman se lie d’amitié avec le propriétaire, Brian Dobson qui pressentant son potentiel, devient son entraineur particulier et ami.
Privilégié selon ses anciens rivaux par une génétique hors norme, Coleman s’entraine avec des poids énormes, du jamais vu dans le milieu et se dote d’un physique arborant plus une masse phénoménale qu’une définition sculptée.
Avec Dobson, il enchaine les séries dans une salle miteuse en levant et poussant des tonnes de poids, comme les 360kg qu’il parvient à soulever en squat.
Il gravit patiemment les échelons dans les compétitions et finit par emporter son premier titre de Mr Olympia en 1997, ce qui entame le début d’une longue série.
Mais au-delà de l’exceptionnelle réussite sportive, le documentaire se concentre sur le présent de Coleman, sa souffrance, ses rendez-vous médicaux, sa nombreuse famille avec 4 filles qu’il élève dans une certaine aisance dans une belle maison.
Coleman continue également de travailler dans la police comme réserviste et surtout d’aller à la salle de gym à 4h30 du matin, malgré les contre-indications médicales.
On découvre un homme doux et modeste, continuant à lutter pour sa rééducation ou sa ligne de nutriments sportifs, apprécié de ses anciens rivaux comme Jay Cutler qui le détrôna finalement en 2006 après plusieurs années d’échecs.
On devine à mots couverts que le champion a détruit son corps en s’imposant des charges de travail trop importantes mais il ne semble ni se plaindre ni regretter quoi que ce soit.
Le documentaire s’achève sur l’opération qui intervient peu après la mort du champion…
En conclusion, « Ron Coleman, the king » m’a permis de découvrir une nouvelle star du sport déchue, payant lourdement de sa santé sa courte décennie de succès et de domination sportive absolue.
Mais l’ex athlète au physique encore monstrueux malgré les 34 kg de muscles perdus, se montre sous les aspects d’un homme simple et bienveillant, continuant malgré la maladie à cultiver son esprit positif, sa vie de famille et son amour de l’entrainement.
Intéressant, effrayant et touchant à la fois, le documentaire de Yudin touche juste et démontre une fois encore qu’un athlète professionnel vieillit souvent mal, son corps étant usé avant l’heure.
Aucun mot en revanche sur l’usage de stéroïdes, évident dans ce cas présent et les effets sur la santé…
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