Fantastic four, l'intégrale 1972 (Stan Lee, Archie Goodwin, John Buscema, Roy Thomas)

 

Sorti en 1972 « Fantastic four, l'intégrale 1972 » voit le début d'une nouvelle ère sans le duo des pères fondateurs de Marvel Stan Lee et Jack Kirby.

Archie Goodwin (scénario) et John Buscema (dessins) montrent tout d'abord la Torche humaine aux prises avec Diablo en Amérique centrale.

Le « sorcier » et ses potions a en effet pris le contrôle de Crystal dans le but de gouverner un pays, faisant ainsi de lui l'égal de son rival, le Docteur Fatalis.

Secouru par ses partenaires, la Torche en réalité pas trop besoin d'aide, le dictateur évincé mettant de lui-meme un terme aux plans de conquête d'un super criminel bien décevant.

Par la suite, on assiste à une étonnante prise de position « politique » contre l'apartheid avec les FF volant au secours de la Panthère noire, rebaptisé Lépoard noir pour récupérer le vibroton un appareil de haute technologie volé au Wakanda.

Au Rudyarda, les FF se heurtent au racisme institutionnalisé mais parviennent à libérer T'Challa, incarcéré pour un motif futile par une police locale blanche et raciste et finissent par comprendre que Klaw, le maitre du son est derrière l'opération.

Mais Klaw malgré ses pouvoirs étendus ne pèse pas assez lourd seul face aux FF et la Chose lui détruit sa griffe sonique pour permettre à la Panthère de lui porter le coup de grâce.

Lee éjecte ensuite Goodwin pour monter le niveau des aventures de FF : Airwalker, le nouveau héros de Galactus menaçant la Terre d'une fin proche.

Cette fois, Airwalker une entité cosmique souveraine est un morceau trop gros pour les FF qui reçoivent l'aide du Surfer d'argent.

Une fois Airwalker, en réalité un robot, détruit par le Surfer, Galactus en personne apparaît réclamant son héros en échange du destin de la Terre.

Mr Fantastic fait alors pression en s'introduisant dans la vaisseau de Galactus pour le forcer à plier bagage mais lorsque le Surfer annonce lui-même voulant redevenir au service de son ancien maitre, la situation se calme.

Cependant les FF refusent le sacrifice du Surfer et parviennent à l’empêcher de partir, Galactus étant finalement expédié dans la zone négative par son vaisseau reprogrammé par Richards.

Le cinéma d'horreur des années 30 est ensuite curieusement exploité pour faire venir le monstre du lagon, venu kidnapper l'Invisible.

Après que les autres FF aient tenté de la secourir, l'Invisible réapparait en expliquant avoir soigné la créature et sa compagne qui voulaient simplement retourner dans leur monde.

Roy Thomas prend ensuite les crayons pour montrer la Chose assez nostalgique puis enclin à retrouver l'Homme taupe dans le but de le contraindre à trouver un traitement pour la cécité de sa compagne Alicia.

La maladroite Chose se fait capturer par le ruse Homme-taupe amouraché de Kala, une belle Atlante elle aussi en guerre contre l'humanité.

Ensemble le couple procède de balancer ni plus ni moins que de la lave en fusion sur la surface de la Terre et prend même le dessus sur les FF au complet après avoir transformé l'apparence de la Chose devenu un monstre hideux à leurs yeux.

Heureusement, Tyrannus, le rival « bouche-trou » de l'Homme-taupe interfère, ralliant à lui Kala qui trahit allégrement son époux avant de se retrouver elle-même trahie par Tyrannus (!).

Si l'Homme taupe obtient une victoire en faisant exploser sa navette, il demeure esseulé et déçu, la Chose ayant elle-aussi comprise, qu'il ne pouvait pas soigner sa compagne...

Enfin alors que la bouillante Torche humaine décide d'aller retrouver Cyrstal parmi les Inhumains, les Terrifics surprennent la Chose, qui malgré sa force légendaire est vaincu par l'arrivée d'une cliente de poids, la musculeuse amazone Thundra.

En conclusion, « Fantastic four, l'intégrale 1972 » est encore une fois un grand cru du comic-books.

Nullement en raison du style graphique de Buscema et consorts, à peine meilleur que celui de Kirby. Les personnages ont toujours des traits simplistes, certains visages étant des copier/coller (la Torche humaine = Tyrannus voir Captain America), mais plutot à cause de la richesse des intrigues.

Même si on peut apprécier les louables efforts de Goodwin de critiquer l'apartheid et la racisme, le retour de Lee fait tout de meme nettement la différence en réintroduisant des histoires « larger than life » avec le Surder d'Argent, Airwalker et Galactus.

Derrière ce sommet, Lee ronronne quelques peu, recyclant maladroitement la créature du lagon, la genèse des FF et l'Homme-taupe, pathétique super criminel et sa horde de monstres sous-terrains.

Heureusement, les Terrifics, beau pendants aux FF reviennent avec une cliente de poids, la belle et puissante amazone Thundra, venue botter les fesses des mâles terriens !