Avengers, l'intégrale 1968 (Roy Thomas, Gary Friedrich, John Buscema, Werner Roth, George Tuska, Werner Roth)
Année révolutionnaire si il en est, 1968 marque quelques gros changement artistiques chez les Vengeurs, perceptibles dans « Avengers, l’intégrale, 1968 ».
Avec Gary Friedrich en soutien de Roy Thomas au scénario, puis l’arrivée d’autres dessinateurs comme George Tuska ou Werner Roth aux cotés des anciens Don Heck et John Buscema.
Dans son style très 60’s, Tuska montre comment le Chevalier noir vient prévenir les Vengeurs que Magnéto détient prisonnier Vif argent et la Sorcière rouge dans un château médiéval.
Ce Chevalier noir new look s’acquitte fort bien de sa mission après un petit combat musclé visant à montrer la respectabilité de ses pouvoirs contenus principalement dans sa lance et son épée.
On change de braquet lorsque sous la plume Buscema, Hercule revenu en Olympe trouve un royaume dévasté par le puissant Titan nommé Typhon.
Expédié avec les autres Olympiens dans les Enfers par le redoutable Titan, Hercule est ensuite envoyé sur Terre par Zeus pour vaincre.
De son coté, plus mégalomane que jamais, Magnéto dicte ses conditions à l’ONU pour que les mutants vivent en paix sur une ile perdue dans l’Océan Atlantique, mais son attitude menaçante a plutôt comme effet de mettre de l’huile sur le feu.
Les Vengeurs interviennent alors mais lorsque la Sorcière rouge est blessée par des balles de policiers manipulés par Magnéto, Vif argent se retourne contre ses ex alliés.
Surmontant leurs dissensions, les Vengeurs portent assistance à Hercule contre Typhon qui désire ensuite étendre son règne sur la Terre.
Après une lutte légendaire, Hercule triomphe physiquement de son terrible adversaire et brise l’enchantement qui retenait les Olympiens en Hadès, le Titan étant à son tour renvoyé dans le néant du royaume des Enfers.
On reste dans la menace haute gamme avec le Collectionneur qui ayant pris le contrôle de Thor par une ruse, capture les Vengeurs pour étoffer sa collection de spécimen rares.
Manipulé, Thor domine Iron-man sur Terre, mais les Vengeurs parviennent à se libérer grâce à l’ingéniosité de la Guêpe et engage un combat contre les créatures du Collectionneur, ce qui aboutit à la destruction de son vaisseau et à une nouvelle déroute.
La part belle est ensuite faite à un nouveau Vengeur, la Panthère noire, qui déjoue un complot du Moissonneur qui cherche à se venger sur Goliath qu’il accuse de la mort de son frère Wonder-man.
A lui tout seul, la Panthère noire triomphe d’un adversaire coriace et libère les Vengeurs plongés dans le coma par une rafale électrique à haute intensité.
Roth prend ensuite le relai pour inclure cette fois les X-men prisonniers eux aussi sur l’ile de Magnéto mais ne partageant pas ses vues isolationnistes.
Cyclope se libère avec astuce et se lance dans un combat acharné avec Vif argent qu’il ne remporte que par chance.
Prévenus par Angel, les Vengeurs avec la Panthère noire dans leurs rangs surgissent ensuite et engagent un combat confus avec les X-men manipulés télépathiquement par une machine de Magnéto.
Pour confus qu’il soit le combat n’en est pas moins plaisant avant que le Crapaud, éternel souffre douleur de son maitre, ne sabote ses plans en provoquant la destruction de son ile et sa chute d’un aéronef.
On découvre ensuite une surprenante trahison de Jarvis le maitre d’hôtel des Vengeurs qui renseignent leurs ennemis les Maitres du mal (Klaw, le Chevalier noir, le Fondeur, l‘Homme radioactif, Cyclone) dirigés par un mystérieux robot se faisant appeler Crimson cowl.
Même si le Chevalier noir trahit ses alliés pour tenter de prévenir les Vengeurs, il ne peut empêcher leur défaite.
Après avoir jeté les Vengeurs dans une navette prête à s’écraser sur New-York, le robot révèle sa véritable identité d’Ultron-5.
Pris de remords Jarvis aide le Chevalier noir a voler au secours des Vengeurs qu’il libère astucieusement et qui prennent leur revanche sur des ennemis pourtant sur le papier largement supérieurs.
Avouant qu’il a fait tout cela pour sa mère malade, Jarvis est généreusement amnistié de sa trahison.
Après avoir suivi Captain america pour tenter de modifier sans succès le passé et d’éviter la mort de Bucky, les Vengeurs, retrouvent leur leader naturel et affrontent leurs collègues les membres fondateurs (Thor, Hulk, Iron-man, Giant-man, la Guêpe) dans un présent alternatif dominé par une divinité nommée le Centurion écarlate.
Le savant Goliath leur permet alors de remonter dans le passé pour comprendre que le Centurion a persuadé les Vengeurs d’éliminer tous les super héros et super criminels de la Terre pour construire un monde idyllique.
Le combat entre anciens et nouveaux Vengeurs est inévitable mais se solde par des défaites invraisemblables comme Iron man vaincu par Œil de Faucon, Hulk vaincu par la Panthère noire et Thor par Captain america (!).
C’est une nouvelle fois l’intelligence de Goliath qui permet ensuite de renvoyer le Centurion dans le futur d’où il est issu en utilisant une machine de Fatalis.
En superbe cadeau, l’équipe d’artistes livre la première apparition d’un Vengeur fascinant : la Vision, androïde mystérieux aux pouvoirs surpuissants (intangibilité, super force, rafale thermique) , chargé par son père Ultron de tuer les Vengeurs avant de se rebeller pour le détruire et intégrer l’équipe…
On termine sur une autre nouveauté, Pourpoint jaune, version bad guy de l’Homme fourmi qui après avoir commis des actes d’une grande violence pour intégrer l‘équipe comme battre Giant man, enlève puis séduit à la surprise générale la Guêpe qui avoue vouloir l’épouser !
En conclusion, « Avengers, l’intégrale, 1968 » est une des meilleurs intégrales des Vengeurs avec des histoires d’une grande richesse et d’une grande variété.
Les super criminels de premier plan abondent, outre un Magnéto toujours aussi idéaliste et revendicatif, un Collectionneur remis au gout du jour, on savoure l’habile exploitation de la mythologie grecque avec le redoutable Typhon ou la solide équipe de gros bras des Maitres du mal dirigée par l’emblématique Ultron !
Coté super-héros c’est également un festival avec l’arrivée de trois personnages majeurs la Panthère noire, Pourpoint jaune et surtout l’exceptionnel Vision.
Lorsqu’en plus le style graphique de Buscema modernise le tout, puis qu’on effectue des croisements avec les X-men et les anciens Vengeurs, on ne peut malgré quelques facilités scénaristiques que crier au génie !
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