Boyz N the hood (John Singleton)

 



Film culte pour certains, « Boyz N the hood » de John Singleton sort en 1991.

Ici l’intrigue se passe dans le ghetto noir de South central à Los Angeles.

On y suit l’évolution de Tre, un enfant de dix ans doué pour les études, mais balloté entre sa mère et son père Furious (Laurence Fishburne) pour des questions de discipline.

Homme charismatique désireux de rester dans le droit chemin et d’inculquer des principes à son fils, Furious est également un activiste respecté pour défendre les Noirs pauvres et premières victimes de la violence.

Il est vrai que l’attitude de la police, notamment un policier noir du quartier de Crenshaw contribue à rabaisser les habitants de ce quartier sinistré par les gangs et la pauvreté.

En grandissant, Tre (Cuba Gooding Jr) respecte effectivement les règles de son père et se tient à distance des gangs, au contraire de son copain Darin Doughboy (Ice Cube) qui deale de la cocaïne avec une poignée d'amis pour le compte des Crips.

Frère de Darin, Ricky (Morris Chestnut) a également un avenir prometteur dans le football américain ce qui lui donne l’espoir d’obtenir une bourse pour aller étudier à l’université.

On suit donc la vie du quartier, entre des histoires de filles, Tre ayant les plus grandes difficultés à obtenir les faveurs de Brandi (Nia Long) qui veut rester vierge jusqu’au mariage, espoirs d’une vie meilleure en poursuivant des études et inévitables embrouilles entre gangs.

Bousculé par Ferris (Raymond Turner) un chef de gang local de Creenshaw, Ricky s’emporte et une fusillade éclate.

La tension reste haute avec Ferris qui effectue des rondes menaçantes près de la maison de Darin.

Lorsqu’il passe à l’attaque, il parvient à coincer Ricky et Tre restés à pieds.

Moins stressé, Ricky est abattu.

La mort de la future star du football est une tragédie pour le quartier et un raid de représailles s’engage.

Ferris et sa bande son traqués par Darin et son équipe puis assassinés.

Après l’enterrement de Ricky, Darin est à son tour assassiné, poursuivant le cycle infernal de violence.

Seul Tre qui a fui les gangs, s’en sort et peut aller à l’université avec Brandi.

En conclusion, « Boyz N the hood » est une chronique du ghetto noir californien, un film choc datant de 1991, sans que les choses aient réellement changé aujourd’hui.

Pauvres et sous-éduqués, les Noirs de South central se tournent vers les gangs et le trafic de drogue.

Avec la culture de armes en vente libre, la spirale de violence est inévitable et la mort toujours au bout comme une fatalité, et ce malgré les quelques rares exemples de réussite incarnés par Tre et dans une moindre mesure Ricky.

Rap, langage ordurier « ghetto », surenchère de virilité pour masquer le déclassement social, le film de Singleton ne rate rien et délivre le message politique  douteux que l’Etat non seulement laisse les Noirs s’entretuer mais en plus les encourage.

Sans masquer les réalités d’une inégalité raciale et sociale envers les Noirs américains, le film peut déranger par son discours victimaire finalement pire ennemi pour faire s’élever une communauté.

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