Capitaine Phillips (Paul Greengrass)


 

Sorti en 2013 et récompensé par quelques oscars, « Capitaine Phillips » est un film de Paul Greengrass inspiré d’une prise d’otages d’un cargo en Somalie.
Ici, Richard Phillips (Tom Hanks) est le capitaine américain d’un cargo appelé le MV Maersk Alabama qui fait route depuis Oman vers Mombassa en Afrique en longeant la cote somalienne.
Dans le même temps, des villageois somaliens sont poussés par des chefs criminels à prendre la mer pour leur rapporter de l’argent en pratiquant des actes de piraterie.
A leur tête, Abduwali Muse (Barkahd Abdi) qui compense sa maigreur par son charisme.
Deux esquifs rapides se rapprochent donc de l’Alabama qui parvient une première fois à les distancer en donnant la pleine puissance des ces moteurs et en créant un important effet de sillage pour les perturber.
Mais Muse n’abandonne pas si facilement et ordonne de revenir à l’assaut.
Cette fois malgré les lances à eau, quatre pirates parviennent à monter à bord : outre Muse, Najee (Faysal Ahmed), Bilal (Barkhad Abdirahman) et Elmi (Mahat M Ali).
Philips a juste le temps d’envoyer un SOS à la Marine et de faire cacher tous les membres de l’équipage au PC Machine.
Un dialogue tendu démarre aussitôt avec Muse qui exige beaucoup d’argent et envoie ses hommes chercher l’équipage.
En sa qualité de capitaine, Phillips négocie, leur proposant de prendre l’argent du coffre (30 000 dollars), nourriture, vivre et de les épargner.
Mais Muse est ambitieux et veut plutôt des millions…
Au cours de l’exploration du navire, Bilal est blessé au pied par du verre et Muse fait prisonnier par le second Murphy (Michael Chernus) qui est parvenu à la surprendre dans l’obscurité de la salle des machines.
Le rapport de force s’inverse donc et les pirates sont contraints d’évacuer par un canot de sauvetage motorisé en emmenant l’argent et leur chef.
Mais au dernier moment, Muse change d’avis et fait monter Phillips dans le canot dans l’espoir de l’emmener en Somalie pour demander une rançon plus forte.
Commence alors un huis clos étouffant dans l’espace confiné de la petite embarcation ballotée par la mer et les quatre pirates.
Najee qui se shoote en mâchant des herbes de khat, est le plus agressif et conteste souvent l’autorité de Muse, Elmi se contentant de piloter et le jeune Bilal de suivre les ordres.
Lorsqu’une frégate de la Marine américaine les intercepte, une nouvelle négociation menée par le capitaine Frank Castellano (Yul Vazquez) débute…
Le but de la Marine est d’empêcher les pirates de regagner la terre ferme et les difficultés de navigation rencontrées le long des cotes ainsi que le stress de la situation, rendent l’atmosphère de l’habitacle explosive.
Phillips parvient à amadouer Bilal en soignant son pied puis profite d’un moment de flottement à bord pour sauter à la mer mais sa manœuvre échoue, les marins américains ne le voient pas dans la nuit et les pirates parviennent à le rattraper.
Saoulé de coups, Philips échappe de peu à la mort en raison de sa valeur marchande.
Finalement, la Marine décide de déployer de continuer à négocier, de déployer des commandos SEALS pour mettre fin à la prise d’otages.
Muse accepte d’aller à bord de la frégate pour rencontrer les Anciens du village et percevoir son argent, tandis que le radeau en perdition est remorqué.
Alors que les snipers attendent d’avoir la bonne distance pour tirer, Najee craque et décide d’exécuter Phillips…
Après une scène d’une grande violence, les snipers éliminent les trois pirates dont les corps aspergent de sang Philips.
Sain et sauf mais choqué, le capitaine est alors rapatrié à bord de la frégate, tandis que Muse s’apprête à être livré aux autorités américaines…
En conclusion, « Capitaine Phillips » est un film intense dans lequel on ne s’ennuie pas une minute, tant la tension autour du personnage principal est quasi permanente.
Le face à face entre capitaine et pirates, puis militaire et pirates est captivant, le chef des Somaliens faisant preuve de beaucoup d’aplomb pour tenter d’atteindre son but.
Hanks, acteur que je n’apprécie pas particulièrement, est ici exceptionnel et livre assurément l’une des ses meilleures performances, confirmant également la qualité du réalisateur Greengrass.

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