Les tontons flingueurs (Georges Lautner)


 

Pour une raison obscure, « Les tontons flingueurs » film de Georges Launtner sorti en 1963 est l’une des pièces les plus cultes du cinémas principalement en raison de ses dialogues argotiquement ciselés par Michel Audiard.
Adapté d’un roman d’Albert Simoni, « Les tontons flingueurs » montre Fernand Naudin (Lino Ventura) un ex truand reconverti en commerçant à Montauban, obligé de prendre la succession des affaires de son ami Louis (Jacques Dumesnil), dit « le Mexicain » revenu à Paris pour y mourir.
Malgré sa répugnance, Naudin doit veiller sur Patricia (Sabine Sinjen) la fille de Louis et surtout à ce que ses affaires continuent de tourner rond.
Ayant perdu la main, Naudin doit immédiatement essuyer une tentative d’assassinat et n’a la vie sauve que grâce à Pascal (Venantino Venantini), tueur à gage resté fidèle.
Il accepte donc sa destinée, contacte Maitre Folace (Françis Blanche) le notaire véreux de Louis qui l’informe de toutes le patrimoine laissé et surtout des dettes qui s’accumulent depuis qu’on savait son client malade et diminué.
Aidé de Pascal, Naudin doit donc serrer la vis aux frères Volfoni, dont l’ainé Raoul (Bernard Blier) entend bien prendre la place du chef.
Malgré cela, les attentats se poursuivent contre Naudin, qui voit le camion qu’il conduit mitraillé par Théo (Horst Franck) un ex soldat Allemand, reconverti en gangster.
A chaque fois il en réchappe et finit par s’emporter après une mémorable cuite partagée avec Folace et les Volfoni en mettant dehors Antoine Delafoy (Claude Rich) le petit ami artiste d’une Patricia émancipée qui fréquente la jeunesse dorée et bohème.
Finalement Pascal finit par lui glisser que les Volfoni ne sont pas derrière ses attentats et les soupçons de Naudin se tournent vers Théo et ses acolytes.
Juste avant le mariage de Patricia avec Antoine qu’il finit par accepter, Naudin débarque armé dans la distillerie de l’Allemand et déclenche une fusillade.
Théo en réchappe, le mariage a lieu puis une nouvelle fusillade éclate dans le jardin avec pour conséquence la liquidation de la bande à Théo.
En conclusion, « Les tontons flingueurs » constitue une page d’une certaine histoire de la France, avec le parler argotique des bas quartiers et des voyous parisiens.
Plus que l’intrigue assez classique de règlements de comptes pour une succession entre gangsters, le film se distingue par la présence imposante de Ventura, ses dialogues et ses expression fleuries comme « éparpillé façon puzzle » « il va voir qui c'est Raoul », « Les cons ça osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnait », « C’est du brutal »…
De là à provoquer une idolâtrie trans-générationnelle, ce serait pour moi très largement exagérer la portée de ce film plaisant pour son temps, aujourd’hui suranné, des années 60.

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