The batman (Matt Reeves)

 



Grosse sensation de l'été 2022 avec ses 3 millions de téléspectateurs en France, « The batman » est une nouvelle adaptation de Matt Reeves, du célèbre justicier masqué made in DC.

Dans un Gotham plus sombre que jamais, le maire actuel, Mitchell (Rupert Penry Jones) est assassiné par un mystérieux tueur Riddler (Paul Dano) qui laisse sur son corps un rébus à l'intention de Batman laissant à penser que Mitchell n'était pas celui qu'il prétendait être...

Plus justicier que jamais, Batman (Robert Pattinson) collabore avec la police et en particulier l'inspecteur James Gordon (Jeffrey Wright) qui a su gagner sa confiance.

Mais à la veille de l'élection de Bella Real (Jayme Lawson) pour prendre la succession de Mitchell, l’enquête apparaît complexe et gêner le supérieur de Gordon le commissaire Savage (Alex Ferns).

Mitchell qui était connu pour son vigoureux programme anti-corruption s'était fait de nombreux ennemis dans le monde du crime organisé et c'est vers l'Iceberg lounge, un club bien connu pour servir de couverture à la Mafia que Batman dirige son enquête.

Après une entrée en matière musclée, il fait face à Oswald Cobblepot dit le Pingouin (Colin Farrell) le gérant et lieutenant d u puissant caid Carmine Falcone (John Turturro). Petit homme au physique disgracieux, le Pingouin nie connaître Annika Kosolov, celle qui semblait être la maitresse de Mitchell et travailler dans son club.

Au cours de l'entretien, Batman croise Selina Kyle (Zoé Kravitz) elle aussi employée du bar qui lui avoue elle-aussi rechercher son amie disparue.

Mais Riddler continue de frapper, assassinant cette fois Savage qu'il estime lui aussi corrompu. Le meurtre est accompagné comme pour celui de Mitchell d'une séance de torture.

Selina accepte de s'équiper de lentilles dotées de caméra vidéo pour s'introduire dans la partie la plus ténébreuse de l'Iceberg lounge afin de repérer quelles personnalités du monde la politique, de la justice ou de la police sont impliqués avec Falcone.

Elle y débusque le procureur Colson (Peter Sarsgard) qui semble séduit par son charme. Mais celui-ci n'a pas le temps d'aller plus loin, puisqu'il est enlevé à la sortie du club par Riddler. Son exécution, aux funérailles de Mitchell avec un collier d'explosif noué à son cou est spectaculaire et lui alloue une notoriété nouvelle sur les réseaux sociaux.

Alors que Riddler devient une sorte de héros anti-système sur le web, Batman et Gordon arrêtent le Pingouin qu'ils estiment être l'informateur liant la monde du crime à celui de la gestion de Gotham mais cette arrestation ne donne rien.

Mis sur la piste d'un ancien orphelinat financé par les parents de Bruce Wayne, Batman et Gordon découvre que Thomas Wayne aurait passé un contrat à Falcone pour faire « peur » à un journaliste qui enquêtait de trop près sur la maladie mentale de sa femme.

Une fois le journaliste tué, Falcone aurait ensuite tué les Wayne. Alfred (Andy Serkis) l'homme de confiance de Wayne, grièvement blessé après l'ouverture d'une lettre piégée, confirme les accusation de Riddler mais les nuance.

Le mafieux attaqué sauvagement par Sélena qui désire se venger de la mort de sa mère et d'Annika est momentanément sauvé pat Batman puis exécuté par Riddler à l'aide d'un fusil de tir de précision.

Identifié et détenu dans l’hôpital psychiatrique d'Akham, Riddler annonce avoir un plan d'envergure pour purifier Gotham avec l'explosion de plusieurs bombes menant à la submersion de la ville.

Malgré leurs efforts, Batman et Catwoman ne peuvent empecher l'inondation de Gotham mais la limite en neutralisant les « followers » du Riddler, des miliciens masqués armés.

Batman descend ensuite aider les civils et donne un au-revoir à Catwoman, alors que l'espoir semble enfin renaitre pour Gotham.

Dans sa cellule, le Riddler, déçu de son échec, se rapproche d'un autre détenu, un certain Joker...

En conclusion, mainte fois vu et revu depuis son adaptation sur grand écran dans les années 80, « The Batman » réussit le tour de force de se forger une identité propre et de se faire une place à coté des grand films de Nolan ou de celui de Philipps consacré au Joker.

La raison de ce succès ne réside pas dans une débauche d'effets spéciaux et de gadgets technologiques en « bat-xxx » mais dans une relecture et une ambiance très polar du mythe.

Ce Batman « low-tech » ne se montre certes guère impressionnant et a même des difficultés face aux « geeks » armés mais c'est surtout le scénario et le personnage de Riddler qui fascine.

Pourfendeur du crime comme Batman, Riddler bascule cependant dans une spirale criminelle visant à éradiquer tous les éléments corrompus (à raison) de Gotham : politiciens, policiers, juges...

Ce personnage de geek tueur en série maniant à merveille les technologies numériques pour s'attirer à lui une foule de « followers » se transformant en milices tout aussi criminelles, prend assurément le dessus sur celui plus lisse et prévisible de l'anti-héros Batman.

Aux cotés de cette croisade anti-corruption qui n'épargne personne, on notera la jolie performance de Zoe Kravitz, plus crédible en Catwoman qu'Halle Berry dont elle partage pourtant quelques ressemblances.

Remarquable donc, « The Batman » mérite assurément son succès et sa relance de la franchise.

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