Unmasked (Kiss)
En 1980, Kiss change de statut, passant de groupe de scène certes spectaculaire à icône pop après l’énorme succès de « Dynasty » qui a su intelligemment capter la vibe disco de l’époque.
Un an à peine après sort « Unmasked » et la pochette BD plutôt originale et sympathique.
L’album débute par « Is that you ? » mid tempo rock rendu accrocheur par la voix suave de Stanley et les chœurs en renfort sur les refrains.
Le caractère commercial de l’entreprise est vite assumé avec « Shandi » bonne grosse ballade gavée de guimauve enchainée de rang puis sur le très soft et médiocre « Talk to me » chanté par un Frehley qu’on a connu plus inspiré.
Le retour supposé à plus de testostérone avec Simmons au chant est en réalité plutôt décevant car sur « Naked city » au beat reggae-pop, la chauve souris semble s’être rognée les crocs…
La valse des chanteurs continue pour un pénible « What makes the world goes round » qui plonge malgré Stanley à pic, le starchild se rattrapant du reste plutôt bien sur « Tomorrow » plus énergique et convaincant.
Il semblerait que Frehley se réveille lui également sur « Two sides of the coin » bon titre de rock musclé avant de céder encore la place à Simmons, bien terne sur le moyen « She’s so european » et ses affreux synthétiseurs, années 80 obligent !
On poursuit donc vers la fin de ce laborieux disque pour enquiller, « Easy at it seems » titre inspiré, léger et surprenant faisant figure de réel tube avec Stanley au pic de sa forme, « Torpedo girl » aux riffs costauds et répétitifs et « You’re all that I want » bien lourd et peu inspiré.
En conclusion, c’est bien le connu le succès est aussi grisant que déstabilisant, aussi Kiss n’échappe à la règle, accuse le coup sur « Unmasked » sans pour autant qu’il soit nécessaire de crier au scandale.
Le groupe ne se foule pas beaucoup pour fouiller des compositions originales mais déroule dans un style rock généraliste, introduisant de manière mesurée des synthétiseurs en soutien.
Sans réel tube massue comme « I was made for loving you », l’album ne rencontra toutefois pas le succès espéré et verra le départ du batteur Peter Criss, membre originel de la formation.
Pourtant, à bien y réfléchir, « Unmasked » n’est au fond pas si anormal ou mauvais dans la carrière du groupe qui connut bien des hauts et bas, il est simplement moyen et ne contient aucun titre majeur ou remarquable si ce n’est « Easy as it seems ».
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