Hotter than hell (Kiss)

 

 Insatiable comme tous les groupes des années 70, Kiss enchaine la même année son second album « Hotter than hell » à la pochette plus colorée mettant en avant le look absolument dingue des quatre musiciens extra-terrestres.
Pas de hit massue à la « Strutter » pour briser la glace mais un « Got to choose » aux riffs lourds mais plutôt en retrait.
Le tempo s’accélère avec « Parasite » puissant et intense puis Kiss révèle une nouvelle facette de sa personnalité avec « Goin’ blind » ballade mélancolique assez surprenante mais réussie.
Très solide « Hotter than hell » continue d’ouvrir la route pour le très explicitement rock ‘n’ roll « Let me go rock ‘n’ roll » qui confirme les racines du groupe.
La suite est plus laborieuse : « All th way » et « Mainline » insipides entrecoupés d’un « Watching you » certes puissant mais bien haché et poussif…
Que dire du trop guimauve « Coming home » si ce n’est qu’il fait tache dans un album de hard rock ? Et de cette fin bien minable « Strange ways » ?
En conclusion, dès ce second album à mon sens trop rapidement bâclé, Kiss montre déjà ses limites artistiques, tant « Hotter than hell » peine à se distinguer musicalement de concurrents bien plus talentueux.
Sans hit fracassant, « Hotter than hell » est un disque banal, sans relief qui sombre complètement dans sa seconde partie.
On comprend que en 1974, Kiss aura bien besoin de vitamines et de son look « larger than life » pour percer…un peu plus tard !