Chernobyl, épisode 1 (Craig Mazin)


 

Sortie en 2019, la mini-série « Chernobyl » de Craig Mazin m'a été plusieurs fois recommandée.

Le premier épisode commence par le témoignage audio sur la catastrophe nucléaire d'un homme qui après avoir mis l'enregistrement dans une cachette d'une ruelle, se suicide par pendaison.

Deux ans auparavant en 1986, on est plongé en plein milieu de la fameuse nuit de l'accident à la centrale.

Malgré la confusion et la multitude de protagonistes, on comprend qu'Anatoli Diatlov (Paul Ritter) l’ingénieur en chef chargé de piloter les essais est dans le déni le plus complet de la situation et demande à son équipe de continuer à injecter de l'eau pour refroidir un réacteur alors que tout concorde sur le fait qu'il ait explosé.

Docilement les ingénieurs et techniciens se rendent dans la zone du réacteur pour ouvrir manuellement les vannes d'injection, toute le système de contrôle à distance ayant été perdu.

Tous sont brulés par les radiations et commencent à saigner abondement.

Dans la ville voisine de Prypiat, Vassili Ignatenko (Adam Nagaitis) un jeune pompier laisse son épouse pour partir en intervention afin de juguler l'explosion de ce qu'il pense être un incendie conventionnel.

Lui et ses coéquipiers peinent à contenir les flammes, certains d'entre eux étant brulés après avoir saisi des débris radioactifs. Alors que les habitants viennent assister fasciné au spectacle, ils respirent sans s'en douter les cendres contaminées.

Lorsque Vassili est ensuite envoyé sur le toit pour attaquer le foyer de l'incendie, il a déjà perdu de sa superbe.

Informées, les autorités locales se veulent rassurantes et veulent croire aux mensonges de Diatlov comme le montre l'attitude de Viktor Brioukhanov (Con O'Neill) le directeur de la centrale qui minimise ouvertement l'incident remonté jusqu'au président le secrétaire général Mikhail Gorbatchev.

Pourtant Diatlov lui-meme finit par etre malade, laissant Alexandr Akimov (Sam Throughton) le superviseur de l'équipe de nuit exécuter des ordres absurdes alors que toute l'équipe est déjà contaminée et que le cœur du réacteur a fondu.

En conclusion, « Chernobyl, épisode 1 » plonge immédiatement le spectateur dans le bain (radioactif) de l'accident.

Tout va très vite, la complexité intrinsèque du sujet et la multitude de personnages rendent difficiles le suivi de l'action.

Restent l'impact et l'horreur pure de la situation qui ne peuvent laisser personne indifférents.

Dans l'attente d'une meilleur compréhension de l'histoire de cette catastrophe et des tenants et aboutissants en terme de retombées...politiques internationales !

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