Chernobyl, épisode 4 (Craig Mazin)

 



« Chernobyl, épisode 4 » commence par l'arrivée sur le site de Pavel (Barry Kehogan) un civil enrôlé comme liquidateur.

Jeune et inexpérimenté, Pavel est pris en mains par Batcho (Fares Fares) un vétéran d'Afghanistan qui lui explique leur mission, patrouiller dans la campagne désertée pour traquer et éliminer les animaux domestiques infectés par les radiations.

Armé d'un fusil, Pavel doit donc faire le tour des maisons pour tuer de sang froid chiens et chats.

Surmontant avec difficulté son dégout, il s'acquitte de sa tache en essayant de limiter les souffrances d'animaux dont les corps sont coulés dans le béton.

Au niveau de l’enquête, Komiouk (Emily Watson) réussit à retrouver Diatlov (Paul Ritter), le directeur adjoint de la centrale qui est plutot en bonne santé à l’hôpital.

Mais il préfère éluder les questions embarrassantes, lorsque la physicienne exhibe un rapport montrant de précédents incidents sur le réacteur RBMK-1000 susceptible de devenir instables dans certaines circonstances particulières, ce qui expliquerait l'inefficacité de l’arrêt d'urgence manuel déclenché.

Lorsque Komiouk remonte cet état de fait à Legassov (Jarred Harris) le physicien s’apprête à témoigner à l'AIEA à Vienne mais Chtcherbina (Stellan Skaskarg) tente de les dissuader de dévoiler la vérité à la communauté internationale sous prétexte de graves répercussions sur leurs vies privées.

Ceci ne dissuade pas Komiouk qui rappelle que le destin de Lioudmilla Ignatenko (Jessie Buckley) qui après avoir perdu son mari, a également perdu son bébé qui avait absorbé les radiations qui lui étaient destinées.

A la centrale, les robots envoyés pour déblayer les déchets radioactifs du toit tombent en panne les uns après les autres, ce qui oblige Legassov et le général Pikalov (Mark Lewis Jones), à autoriser l'emploi de liquidateurs, se relayant par cycles d'une minute trente pour jeter les débris dans le cœur.

Les 3800 hommes réalisent leur mission pour une prime de 800 roubles au mépris des risques mortels.

En conclusion, « Chernobyl, épisode 4 » poursuit dans l'instauration du malaise en la personne d'un jeune civil affecté à un sale boulot, bien qu'en principe moins dangereux que celui des liquidateurs du toit exposés au plus haut niveau de radiations.

Du coté de l’enquête, difficile de savoir si l'intégrité et l’opiniâtreté du duo Legassov/Komiouk aura raison des manœuvres politiques permettant à l'URSS de ne pas perdre la face aux yeux du monde.

La réponse dans l'ultime épisode de cette série austère et glaçante ?

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