La taverne de l'enfer (Sylvester Stallone)

 



En 1978, Sylvester Stallone, tout auréolé de gloire avec « Rocky » en profite pour réaliser un projet tout aussi personnel « La taverne de l'enfer ».

Passé inaperçu dans la filmographie de Sly, « La taverne de l'enfer » se déroule dans les bas quartiers du New-York des années 40, dans ce qu'on appelle Hell's kitchen.

Les trois frères Carboni se débrouillent comme ils le peuvent, Cosmo (Sylvester Stallone) mettant son bagout à profit pour faire la mendicité tandis que Victor (Lee Canalito) un colosse livre des blocs de glace, Lenny (Armand Assante) le troisième frère officiant comme croque-mort.

Mais Cosmo rêve d'ascension sociale, quitte à marcher sur les plate-bandes de Stitch (Kevin Conway) petit truand local et ses hommes.

Cosmo arrange un défi au bras de fer entre Victor et Frankie (Terry Funk) un autre colosse travaillant pour Stitch, qui se solde par la défaite de celui-ci après un match épique.

Le rusé italien a alors l'idée de mettre à profit la force herculéenne de son frère pour le faire combattre dans des combats de catchs.

Peu à peu, Lenny les rejoint, devenant le manager de l'équipe tandis que Victor prend les coups sur le ring mais accumule aussi victoires et argent.

Annie (Anne Archer) une des entraineuses de Stitch pour laquelle Cosmo a le béguin, préfère finalement Lenny, laissant le plus braillard des frères se rabattre vers Bunchie (Joyce Ingalls), sa prostituée préférée.

Le soir de Noël alors que Victor se remet d'un combat difficile qui l'a laissé blessé, Cosmo perd les pédales et entraine Big Glory (Franck Mc Rae) un ex catcheur noir vieux et pauvre sur un débordement nocturne.

A bord du camion de livraison des Carboni, les deux hommes ravagent Hell's kitchen et enfoncent la devanture du bar de Stitch avant que Glory, lassé de l'existence ne se suicide en sautant dans le fleuve.

Cette haine, poussée par l'ambition démesurée de Lenny pousse les deux clans à un organiser un affrontement Victor-Frankie.

Déroulé sous une pluie battante, ce match épique et violent se solde par la victoire de Victor et l'humiliation de Stitch, dont Cosmo exhibe les dessous féminins devant un public hilare.

En conclusion, complètement oublié dans la filmographie de « Sly », « La taverne de l'enfer » ressemble à un brouillon de « Rocky » .

La thématique est similaire mais plusieurs crans en dessous. Le catch n'est pas la boxe et les interminables combats sanglants lassent plus qu'ils n'enivrent.

D'un point de vue « acting », Stallone en fait des tonnes en loubard sympathique, quitte à déjà s'auto-parodier.

Les femmes sont toutes sous la coupe des hommes et le « méchant » Stitch un nabot plus ridicule qu'effrayant.

Restent une volonté touchante de « raconter » le New-York populaire des années 40,le physique imposant et la belle gueule du champion de boxe poids lourd Lee Canalito et une belle scène de suicide d'un ex catcheur, désirant mourir en plein bonheur.

Parfaitement oubliable malgré tout !

Commentaires