Life among the ruins (Virgin steel)

 


Après un « Age of consent » marquant l’entrée dans une nouvelle ère de maturité, Virgin steel sort en 1992 dans un contexte casse-gueule pour le heavy classique « Life among the ruins » à la terne pochette.

Avec à la basse Rob De Martino remplaçant Jo O’Reilly, « Life among the ruins » débute de manière étonnante par « Sex religion machine » lorgnant vers le hard FM à la Whitesnake/Van Halen post 1980, puis une fois la tonalité donnée continue sur sa lancée avec « Love is pain » morceau agréable de très bonne qualité avec un David Defeis de plus en plus convaincant au chant.

Toujours dans le même registre, « Jet black » se montre moins tranchant mais Virgin steel se rattrape dans l’enchainement « Invitation » interlude mélodique soignée et « I dressed black (woman with no shadow) » power ballade racée dont le riff central évoque « Touch of evil » de Judas priest.

On copie/colle sur « Crown of thorns » sympathique sans etre génial, puis l’instrumental transparent « Cage of angels » lance « Never believed in goodbye » pénible ballade malgré le talent vocal indéniable de Defeis.

On s’ennuie ferme sur « Too hand to handle » en disant qu’on s’est fourvoyé au rayon (sous) hard FM et ce n’est pas petite poussée de fièvre de « Love is gone » qui suffira à relancer la chaudière bien éteinte.

Usant et abusant de la ballade, Virgin steel nous assène un « Wild fire woman » insipide enchainé d’un « Cry forever » insupportablement larmoyant avant de terminer par la splendide beauté cristalline « Last of rose of summer »  lancée par un ultime instrumental acoustique cette fois  « Haunting the last hours ».

En conclusion, avec son virage artistique à 180°, « Life among the ruins » est une grande déception et une faille majeure dans la cuirasse qu’on pensait sans faille de l’acier vierge.

Dans un contexte Grunge, le heavy des familles n’ayant plus la cote, Virgin steel s’essaye à autre chose et vient lorgner vers le hard FM pour un résultat mignon voir plaisant sur quelques titres mais pas assez créatif et original sur l’ensemble d’un disque.

Avec son style atypique et son relatif manque d’inspiration, « Life among the ruins » conserve donc une présence plutôt discrète voir anonyme dans la discographie des Américains.

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