Police (Maurice Pialat)

 



Un peu oubliée comme toute la production des années 80, « Police » de Maurice Pialat sort en 1985.

Ici on suit l’inspecteur Mangin (Gérard Depardieu) flic gros bras dans son combat quotidien face aux dealers de Belleville.

Lors de l’arrestation de Simon (Jonathan Leina) un trafiquant du clan de René (Frank Karaoui) en liaison avec Marseille, Mangin prend dans ses filets Noria (Sophie Marceau) sa petite amie.

Bravache, Noria nie toute implication au commissariat avant que les écoutes ne finissent pas fissurer se défense.

René se venge en faisant éliminer le voyou ayant donné Simon dans une ruelle au sortir d'un tripot mais lorsque Noria profite de l’hospitalisation du tueur pour voler l’argent du clan, les choses se tendent dans le milieu.

Lambert (Richard Anconina) l’avocat de René qui joue complaisamment sur les deux registres police et banditisme et est devenu l’amant de Noria après avoir fait lever les charges contre elle, sert d’intermédiaire pour qu’elle considère le rude Mangin sous un autre angle.

Mangin qui n’hésite pas à sortir dans les endroits louches la nuit et à coucher avec des prostituées comme Lydie (Sandrine Bonnaire), ne tarde pas à succomber au charme de la belle sans se douter qu’elle est responsable de l’embrasement à Belleville.

Son frère est séquestré par les sbires de René ce qui force Mangin et ses hommes à intervenir pour mettre un terme à cette situation explosive.

Lorsque Lambert paniqué vient toquer la nuit chez Mangin pour l’avertir que René pense qu’il est responsable de la perte de l’argent, il découvre que le flic héberge Noria devenue sa maitresse.

Mangin doit donc intervenir lui-même pour remettre l’argent à René, apaiser la situation et protéger Noria à qui il conseille de fuir sans attendre que les voyous ne la retrouvent.

En conclusion, « Police » est un film aujourd’hui affreusement daté qui souffre d’un budget médiocre.

Malgré le gratin des meilleurs acteurs français et le duo choc Depardieu-Marceau, « Police » souffre d’une esthétique laide, d’une réalisation parfois pénible avec ses interrogatoires pénibles et ses truands « couscous » bien trop polis pour être menaçants.

A voir donc pour le jeu de Depardieu en bulldozer au grand cœur, celui d’Anconina parfait en avocat trouble plus que pour l’histoire convenue, sa molle passion et sa fin flirtant avec le « happy end ».

Dommage donc pour ce « Police » qui aurait pu être un film plus marquant.

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