Chernobyl, épisode 5 (Craig Muzin)

 



« Chernobyl, épisode 5 » commence par le déroulé des évènements menant à la catastrophe.

Diatlov (Paul Ritter) apparaît comme un homme odieux tyrannisant ses subordonnés qu'il a amené à faire baisser la puissance du réacteur pour réaliser au mépris des règles de sécurité les plus élémentaires du domaine nucléaire.

Au procès l'incriminant ainsi que Fomin (Adrian Rowlins) et Brioukhanov (Con O'Neill), Chtcherbina (Stellan Skaskarg) et Komiouk (Emily Watson) commencent par expliquer les erreurs de management et le manque de compétences de l'équipe de nuit, trop jeune et inexpérimentée pour mener un essai aussi complexe.

Puis elle passe le relai à Legassov (Jarred Harris) qui conformément à leur accord, se rachète d'avoir menti à l'AIEA en échange d'une promotion et après avoir expliqué les principes généraux d'un réacteur nucléaire RBMK, en vient à expliquer la défaillance de son arrêt d'urgence pourtant connue des autorités.

Cette prise de position correspond à un suicide professionnel puisqu'il se fait ensuite appréhender par Tcharkov (Alan Williams), directeur adjoint du KGB.

Malade et délesté de toutes responsabilités, Legassov se suicidera deux ans après ce qui fait la boucle avec la scène d'introduction.

En conclusion, « Chernobyl, épisode 5 » est sans nul doute la partie la plus aboutie de la série avec un procès à sens unique mais décortiquant les causes multi factorielles de l'accident : l’incompétence crasse des chefs obnubilés par l'attente de leurs « quotas » de production soviétique mais aussi de la conception défaillante des réacteurs russes avec un arrêt d'urgence inopérant et aggravant de la réaction de réaction nucléaire ayant conduit à la catastrophe.

Avec Legassov en héros pathétique sacrifiant la gloire à l'interet du plus grand nombre dans le mince espoir que son témoignage porte au sein de la communauté scientifique russe, cet ultime épisode clôt cette tragédie au bilan humain encore aujourd'hui indéchiffrable.

Austère et douloureuse, cette série constitue au final un éprouvant parcours pour le spectateur balloté de situations fortes en absurdes manœuvres politique pour préserver l'aura de la grande Union soviétique de l'époque...

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