Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? (Philippe Chauveron)

 

Après le succès colossal du premier film, sort en 2019 « Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? » de Philippe de Chauveron.

Après l’échec d’un voyage des Verneuil dans les pays de leurs 4 gendres, Claude (Christian Clavier) et Marie (Chantal Lauby) se retirent dans leur domaine tourangeau et finissent par apprendre que tous sont prêts à quitte la France.

David (Ary Abittan) qui a lamentablement échoué en voulant lancer une entreprise de « halal bio » en empruntant à ses trois autres beau frères, a réussi à convaincre Odile (Julia Piaton) de partir vivre avec lui en Israël, Chao (Frédéric Chau) se sentant menacé en tant qu’asiatique penche lui pour la Chine, Rachid (Medi Sadoun) pour l’Algérie avec Isabelle (Frédérique Bel) et même Charles (Noom Diawara) dépité que  sa carrière d’acteur ne décolle pas décide de suivre Laure (Elodie Fontan) à Bombay pour percer en tant que premier noir à Bollywood.

Fort heureusement la grossesse de Laure freine un peu le départ et laisse aux Verneuil la possibilité de s’organiser pour faire rester leurs familles.

En Côte d’Ivoire, les Kofi décident de venir à Paris pour le mariage de Viviane (Tatian Rojo) sans se douter que celle-ci préfère les femmes et compte épouser Nicole (Claudia Tagbo).

Assez habilement les Verneuil vont avec la complicité d’acteurs locaux, monter des situations poussant leurs gendres à revoir leurs positions radicales anti-France : Charles est pris à la surprise générale pour incarner Othello, Chao a une opportunité de reprendre la direction de la banque locale qui s’apprête à fermer, David pour 1 euro symbolique peut devenir propriétaire d’une usine pour industrialiser ses « glacières-plancha » révolutionnaires et Rachid découvre une clientèle de petits producteurs agricoles à défendre contre les grands investisseurs américains.

Meme si les gendres finissent par se douter de quelques choses, ils décident finalement de tous s’établir prèts de Tour et célèbrent le mariage de Viviane avec Nicole en présence de André Koffi (Pascal Nzonzi) qui a fini par se remettre du choc initiale.

En conclusion, « Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ? » reprend les bonnes recettes du premier opus en jouant sur les clichés communautaristes en y incluant un racisme latent de Français traditionalistes bousculés par la modernité de leurs filles.

Les acteurs sont toujours aussi talentueux, Abittan en tête derrière l’ombre du patriarche/patron Clavier assez redoutable dans ce type d’exercice.

Derrière le comique des situations le film délivre un message inattendu et intéressant sur les gens qui critiquent sans cesse la France en disant que tout va mal sans se rendre compte des avantages encore indéniables que recèle notre (encore) beau notamment en qualité de vie.

En pleine période de contestation « gilets jaunes », de grogne sociale et de sempiternel discours sur le déclin français, un discours qui faisaient du bien au moral.

Un « feel good movie » aussi réussi que le premier !