American gigolo (Paul Schrader)

 


Film culte en son temps, « American gigolo » de Paul Schrader voit le jour en 1980.

« American gigolo » raconte la vie de Julian Kay (Richard Gere), un prostitué masculin qui vend ses services auprès de riches clientes de la banlieue chic de Los Angeles.

Beau, bronzé, toujours impeccablement habillé, Julian soigne son physique en faisant de la musculation et maitrisant plusieurs langues étrangères comme l’italien ou le suédois qu’il apprend pour une cliente VIP.

Son maquereau est une maquerelle, Anne (Nina Van Pallandt), auprès de laquelle il négocie âprement son pourcentage.

Un soir, Julian rend un service à Léon (Bill Duke), un proxénète noir spécialisé dans les relations homosexuelles et à plusieurs et se rend chez un couple.

L’homme un certain Rheiman (Tom Stewart), lui demande de faire l’amour violemment à sa femme Judy (Patricia Carr) tout en regardant.

Julian s’exécute en bon professionnel puis rencontre dans un bar de nuit Michelle Straton (Lauren Hunton), une femme esseulée qui se méprend sur sa véritable activité.

L’incident semble clôt mais Michelle reprend contact avec lui.

Flatté Julian couche avec elle en l’absence de son mari.

Lorsqu’il découvre dans la presse que la femme de Rheiman a été trouvé assassinée, Julian comprend qu’il va avoir de gros problèmes et ne tarde pas à avoir l’inspecteur Sunday (Hector Elizondo) à ses trousses.

Pour prouver son innocence, Julian se doit d’avoir un alibi le soir du crime, mais son amie Lisa Williams (K Callan) se refuse à lui fournir, pire son mari (Richard Derr) le chasse violemment en lui reprochant son comportement excentrique face à une riche amatrice d’art.

Il subit également des menaces de Charles Stratton (Brian Davies) le mari de Michelle qui s’avère un sénateur puissant et lui interdit de revoir sa femme ce qui ne suffit pas à le dissuader de sa relation.

Malgré cela, l’étau de la police se resserre inéluctablement et le gigolo perd donc peu à peu de sa superbe et s’engouffre dans la paranoïa.

Il soupçonne Léon d’être à l’origine de tout cela lorsqu’il surprend son amant, un jeune blond athlétique dans son garage.

En proie à une excitation intense, Julian retourne son appartement, démonte partiellement sa voiture de sport et trouve les bijoux des Rheiman sous le plancher ce qui prouve pour lui l’implication de Léon.

Julian se tourne vers Anne qui refuse également son aide puis aux abois va trouver Léon.

Léon finit par lui dévoiler la réalité et sa froide décision de le lui faire porter le chapeau du meurtre commis par son

Les supplications de Julian n’y font rien, Léon refuse de la prendre comme tapineur à pédé ou à 100% et le rejette.

Ivre de rage, Julian se rue sur Léon qui bascule dans le vide et meurt.

Inculpé de double meurtre, Julian bénéficie de clémence pour le meurtre d’un proxénète et reçoit l’aide inattendue de Michelle qui lui fournit par amour un alibi pour Rheiman.

Julian comprend alors qu’il a découvert le véritable amour…

En conclusion, « American gigolo » est le parfait film des années 80 ou la matérialité, le fric, le chic, la frime, le culte du corps prennent le dessus sur des valeurs sensées être plus spirituelles.

Avec Blondie en fond sonore, on suit l’évolution du personnage principal, un beau jeune homme riche gagnant sa vie en donnant du plaisir à des femmes riches sans en éprouver aucun remord.

On saluera le choix audacieux de Schrader de traiter d’un sujet tabou et peu représenté, la prostitution masculine et la belle captation de l’époque de la série « Miami vice » ou de « American psycho » si bien dépeinte par Brett Easton Ellis.

Malheureusement la réalisation pèche par un manque de rythme patent, des scènes de sexe ou de violence très édulcorées qui fait qu’on s’ennuie profondément devant ce long vidéo clip des années 80.

A réserver aux fans du beau Richard donc ou à voir comme une curiosité datée et un peu ennuyeuse des années 80...

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