Secret treaties (Blue Oyster Cult)
Nul besoin ici de rappeler mon adoration pour les Américains de Blue Oyster Cult, groupe de hard rock des années 70/80 injustement méconnu à mes yeux.
En 1974 sort déjà leur troisième album en seulement trois ans, « Secret treaties » et sa célèbre pochette ou le groupe est dessiné à coté d’un bombardier portant son logo si mystérieux.
L’album s’ouvre avec « Career of evil » parfait morceau d’introduction en raison de ses riffs et refrains très accrocheurs ou suinte l’influence de Patti Smith co-compositeur du titre aux cotés d’Albert Bouchard.
Le coté inquiétant et ténébreux des Américains surgit ensuite sur « Subhumain », qui alterne ambiances doucereuses et refrains plus appuyés, démontrant si il le fallait encore le talent vocal d’Eric Bloom.
On reste dans le hard rock ultra percutant de « Dominance and submission » qui bouscule tout irrésistiblement sur son passage à l’aide de riffs implacables et refrains géniaux.
Le BOC se fait ensuite plus festif avec « ME 262 » festival de feux d’artifice rock ‘n’ roll ou le clavier de Allen Lanier parvient à tirer son épingle du jeu face au mur de guitares de Bloom et Roeser.
L’infernale usine à riffs tourne encore à plein régime sur « Cagey cretins » qui ajoute à son dynamisme électrique les prouesses de la voix de Bloom pour produire une nouvelle bombe explosant aux oreilles charmées de l’auditeur.
On reste dans le trapu et solide avec « Harvester of eyes » enchainé de « Flaming telepaths » sur lequel Lanier se montre plus présent avant de déboucher sur l’ultime titre de l’album « Astronomy », chef d’œuvre de plus de six minutes mélangeant couplets d’une beauté virginale, refrains ultra virils pour terminer dans une dernière ligne droite époque proprement hallucinante.
En conclusion, si vous ne devez écouter qu’un album du Blue Oyster Cult, je vous plaindrais tout d’abord du fond du cœur puis vous conseillerais vivement de vous diriger vers « Secret treaties ».
Certes le son de ce disque fait son âge celui des années 70 mais vous ne pourrez selon quoi que succomber aux huit titres monumentaux le composant, dont une bonne moitié peuvent prétendre sans difficulté aux titres de chefs d’œuvre du hard rock.
Parfait musicalement à la fois agressif et subtil, « Secret treaties » est propre à mettre à genoux tout amateur de rock musclé vintage qui se respecte, demandez plutôt à Metallica qui reprit « Astronomy » à la fin des années 90 ce qu’il en pense !
Pour ma part, je reste définitivement ébloui par le talent des Américains !
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