Notre mère la guerre, tome 1, première complainte (Maël, Kris )

 



Sorti en 2009, « Notre mère la guerre, tome 1, première complainte » de Maël (dessins) et Kris (scenario) inaugure une série en quatre tomes consacrée à la Première guerre mondiale.

L'histoire débute en 1935 alors que Roland Vialatte, un ancien gendarme agonise dans un village du Tarn-et-Garonne.

Puis on est plongé dans le passé, sur le front de la guerre de 1914-1918, ou ce même Vialatte est chargé d’enquêter sur le meurtre de femmes.

Son travail est particulièrement difficile, car les « Poilus » soumis à l'horreur des tranchées, le considère comme un « planqué » de l'arrière et sont peu disposés à lui faciliter la tache, d'autant plus que l'un d'entre eux, Choffard, a été fusillé à tort après le meurtre d'une serveuse Joséphine Talllandier.

Mais poussé par la hiérarchie militaire, Vialatte s'accroche et doit s'approcher de la ligne de front pour recueillir des informations.

Il y découvre la violence extrême des combats, la peur chevillée au corps des soldats, ainsi qu'une certaine désorientation spatiale et temporelle.

Le caporal Peyrac un ami d'enfance affecté à un avant-poste accepte de collaborer pour démasquer des pilleurs de tranchées de son unité.

Après une sieste réparatrice, Vialatte fait la connaissance d'un soldat original appelé Jolicoeur, qui paraît porté sur la littérature..

Mal à l'aise, Vialatte décide de rester sur le front ce qui provoque la colère de Peyrac qui finit par lui révéler que son unité est peuplée de repris de justice. Mais il n'a pas le temps de pousser plus loin son enquête puisque Jolicoeur est tué au cours d'un assaut.

En conclusion, « Notre mère la guerre, tome 1, première complainte » est une œuvre singulière dans un univers pourtant mille fois décrit dans la littérature et la BD françaises.

Si les dessins sinistres de Maël sont plutot de facture classique et ne se démarquent pas vraiment de la production habituelle, le scénario en revanche tient la route, avec ce policier analytique, chrétien et épris de littérature, qui s'accroche à son enquête au milieu du chaos indescriptible de la Première guerre mondiale.

Suffisamment accroché pour continuer ? Oui !

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