La malédiction (Richard Donner)

 


Sorti en 1976, « La malédiction » est un classique du film d’horreur de Richard Donner. L’histoire est celle d’un couple d’américains qui se rend à Londres en raison de la mutation du mari, Robert Thorn (Grégory Peck) ambassadeur. Ils emmènent avec eux Damien (Harvey Stephens) leur fils adopté dans des conditions tragiques après la fausse couche de Katherine (Lee Remick). Orphelin recueilli par des prêtres, Damien est en effet proposé à Robert pour compenser la déception de la mort de leur enfant. A Londres, les Thorn mènent une vie de privilégiés dans un vaste manoir anglais mais ce bonheur matériel en apparence parfait se fissure brutalement lorsque leur jeune gouvernante Mrs Horton (Sheila Raynor), se pend de manière spectaculaire du haut de la demeure en pleine fête pour enfants. Sous le choc, les Thorn reçoivent ensuite la visite d’une nouvelle gouvernante, Madame Baylock (Billie Whitelaw), qui s’impose dans leur entourage, s’occupant exclusivement de Damien et introduisant un énorme rodweiller dans le manoir. Déjà mal à l’aise face à la présence envahissante de Baylock, Robert reçoit la visite de Brennan (Patrick Throughton) un prêtre exalté qui lui tient des propos en apparence incohérents, lui demandant de se convertir au christianisme pour éloigner le malheur de sa demeure. Keith Jennings (David Warner), un journaliste particulièrement fouineur tourne également autour de l’ambassadeur. Les incidents avec Damien se multiplient, avec une attaque de singes dans un zoo ce qui trouble beaucoup Katherine. Baylock semble également avoir une influence sur les évènements lorsqu’elle pousse Damien à heurter un tabouret sur laquelle se trouvait sa mère qui fait une chute vertigineuse d’un étage. Grièvement blessée mais en vie, Katherine est hospitalisée et met une nouvelle fois en garde Robert. Après une nouvelle entrevue avec Brennan, le prêtre qui déverse des passages entiers de la Bible sur l’Antéchrist est poursuivi par des vents surnaturels et meurt embroché par une pique tombant d’une église. Jennings intervient alors, confirmant les soupçons de Robert sur un lien possible entre la succession d’évènements mortels et le Diable qui œuvrerait autour de Damien. Lorsque Robert lui révèle les origines troubles de son fils, le duo décide de se rendre à Rome pour retrouver le monastère dont il est originaire. Sur place, ils apprennent que le monastère a brulé peu après la naissance de Damien et que Spilletto (Martin Benson) le seul prêtre survivant au massacre vit retranché dans la montagne. Lorsqu’ils le retrouvent, ils découvre un homme défiguré et détruit psychologiquement. Ils parviennent néanmoins à trouver ou serait enterré leur vrai enfant et après avoir ouvert plusieurs tombes, découvrent qu’il a été assassiné par les prêtres. Leur émotion est pourtant de courte durée puisqu’ils sont assaillis par une meute de rodweillers qui les déchirent sauvagement. Blessés, les deux hommes échappent par miracle à la mort. Paniqué Robert demande à Katherine de le rejoindre à Rome, mais elle ne peut y parvenir et meurt tuée par Baylock qui la jette d’une fenêtre de l’hôpital. Thorn et Jennings se rendent ensuite à Jérusalem et découvre Carl Bugenhagen (Leo Mc Kern) un archéologue versé dans l’ésotérisme qui lui révèle que Damien est la réincarnation de l’Antéchrist et doit être tué à l’aide d’une dague sacrée. Malheureusement, Jennings qui se savait également menacé, meurt également décapité. Surmontant sa répulsion, Thorn retourne dans le manoir de Londres, coupe les cheveux de son fils pour constater la marque 666 sous sa chevelure, marque de l’Antéchrist mais se heurte à la farouche résistance de Baylock. Après une lutte à mort, Thorn poignarde Baylock, emmène Damien dans une église en pleine nuit mais est tué par la police qui surveillait le manoir avant d’avoir pu accomplir son acte. A l’enterrement de son père et de sa gouvernante, Damien sourit d’un air machiavélique… 

En conclusion, moins connu et gore que « L’exorciste », « La malédiction » n’en est pas moins un chef d’œuvre sombre et vénéneux dont l’ambiance malsaine enserre inéluctablement le spectateur. Servi par des acteurs de classe internationale, Gregory Peck en chef de file mais aussi l’inquiétante Billie Whitelaw et illuminé de la musique effrayante de Jerry Goldsmith, le film de Donner puise dans nos peurs les plus enfouies (suicide, infanticide, parricide, attaques d’animaux) pour frapper de manière durable notre subconscient. Pour cette raison, il mérite une place dans le top 10 voir 5 des films d’horreurs.

Commentaires