Grand central (Rebecca Zlotowski)

 

Rien de tel qu’un peu de cinéma pour changer d’atmosphère, aussi voici « Grand central » de Rebecca Zlotowski.

Sorti en 2013, « Grand central » raconte la vie de Gary (Tahar Rahim), un jeune ouvrier précaire sans qualification qui un peu perdu dans sa vie, s’adresse à une agence d’intérim pour travailler dans une des centrales nucléaires de la région lyonnaise.

Il est accompagné de Tcherno (Johan Libéreau) lui aussi chercheur d’emploi mais au tempérament de délinquant, qui exerce toute sorte de trafics avec des gitans vivant à proximité.

Après une courte formation théoriques, les deux hommes rencontrent les anciens de la centrale et sont briefés par Gilles (Olivier Gourmet), un rugueux chef d’équipe qui leur apprend à acquérir les mécanismes des taches qu’ils auront à accomplir ainsi qu’à surveiller en permanence la dose de radiation qu’ils emmagasineront à chaque intervention.

Gary découvre la vie en collectivité dans des baraquements sommaires et des interventions difficiles en scaphandre dans des zones contaminées.

Au détour d’une soirée arrosée, il tombe sous le charme de Karole (Léa Seydoux) la compagne de Toni (Denis Ménochet) lui aussi ouvrier expérimenté et proche de Gilles.

Sensuelle et libre, Karole couche avec lui naturellement dans les forets avoisinantes tout en restant en apparence fidèle à Toni.

Le jeune homme s’offre des virées avec Tcherno et Isaac (Nahuel Perez Biscayart) après l’achat d’une voiture aux performances gonflés par le génie mécanique des gitans.

Les incidents à la centrale sont fréquents et Gary est souvent exposé aux radiations.

Au cours de l’un d’entre eux il sauve la vie de Tony en train d’étouffer dans sa combinaison mais est sévèrement irradié aux mains.

Ebranlé par l’incident, Olivier dont la vi privée est un naufrage prend la décision de tout arrêter et quitte l’équipe.

Désireux de rester, il tient tête à Morali (Marie Berto) responsable de la santé des hommes qui a découvert qu’il trichait aux tests de radioactivité et lui promet de disparaitre une fois la fin de l’arrêt de la tranche effectué.

La raison de son entêtement est en réalité Karole qui enceinte de lui, a finalement tout avoué du bout des lèvres à Tony.

Ceci ne déstabilise pas le rude ouvrier qui en retour la demande en mariage.

Après le mariage, la soirée dégénère et une lutte éclate entre Tony et Gary.

Jeté à terre et sévèrement tabassé, Gary quitte les lieux mais est finalement rejoint par Karole…

En conclusion, « Grand central » est un film naturaliste dont le principal intérêt est décrire un monde relativement méconnu, celui des ouvriers du secteur nucléaire, notamment tous ces intérimaires jonglant avec leur santé dans l’espoir d’un meilleur salaire.

Dans ce monde précaire de brutes portées sur l’alcool et la nourriture, le sexe prend une place inattendue et une véritable histoire d’amour se noue entre deux des acteurs les plus en vue du cinéma français, le fragile Tahar Rahim et la bombe sensuelle Léa Seydoux dont le visage énigmatique, les longues jambes et les seins haut perchés crèvent l’écran.

Tout en appréciant la justesse et la finesse du propos, on reprochera au film son atmosphère sinistre, glacée et son rythme un tantinet lent et contemplatif.

Malgré cela, « Grand central » se situe dans la (bonne) moyenne du cinéma français.

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