Wings of tomorrow (Europe)

 

 


 Peu de gens le savent mais les Suédois d’Europe avaient bel et bien une carrière avant 1986 et « The final countdown » l’un des plus grand succès de hard rock de tous les temps. Deux ans auparavant, Europe alors quasi inconnu des médias généralistes sort pourtant son second album « Wings of tomorrow ». Nous sommes certes en 1984 mais avec sa superbe pochette de science fiction sentant bon les années 70, « Wings of tomorrow » débute par « Stormwind » mid tempo efficace aux refrains aussi musclés qu’entrainants. Le ton se durcit davantage sur « Scream of anger » qui lorgne vers un heavy metal un peu linéaire malgré le jeu de guitare toujours agréable de Jon Norum. Connu pour ses ballades dont certaines devenues légendaires, Europe montre sur « Open your heart » déjà de belles qualités en la matière en raison principalement de la voix splendide de Joey Tempest. Difficile de s’enthousiasmer pour « Treated bad again » certes musclé mais terriblement poussif, fort heureusement instantanément effacé du superbe instrumental « Aphasia » sur lequel Norum nous envoute littéralement pour lancer à merveille « Wings of tomorrow » nouvelle pièce maitresse de l’album, s’appuyant sur des refrains immédiatement mémorisables soutenus par des chœurs. Les Suédois déroulent sans trop forcer sur un rythme de cavalcade « Wasted time », haussent le ton sur le nerveux « Lyin’ eyes » puis se replient prudemment sur une nouvelle ballade « Dreamer » nettement moins réussie avant de terminer en force sur « Dance the night away » qui rock de manière endiablé. 

En conclusion, sans avoir la magie hard-fm de son successeur, « Wings of tomorrow » est un disque de hard rock de bonne qualité globale. Pour son second album, Europe fait preuve de maturité en produisant un album équilibré mélangeant habilement ballades et titres plus rentre dedans. Bien entendu quelques fois la sauce ne prend pas totalement et certains titres se montrent plus ternes. Le véritable virage se fera sans doute deux ans plus tard, avec l’incorporation d’un clavier italien brillant Mic Michaelli, plus d’audace dans les choix artistiques et également une plus grande exploitation de la voix de diamant brute de Tempest aux cotés de l’irréprochable Norum à la guitare.

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