Speed (Jan de Bont)

 


Après les années 80 voici les années 90 avec « Speed » mémorable film d’action de Jan de Bont.

A Los Angeles, un duo du S.W.A.T composé du bouillant Jack Traven (Keanu Reeves) et de Harold Temple (Jeff Daniels) plus technique et réfléchi, sont appelés pour intervenir dans un building dont un ascenseur a été piégé par un terroriste du nom d’Howard Payne (Dennis Hooper).

Pour secourir une dizaine de personnes bloquées dans un ascenseur, Jack et Harold outrepassent quelques peu les consignes du capitaine Herb Mc Mahon (Joe Morton) et arriment l’ascenseur à une grue de levage du building.

Alors qu’ils s’approchent de la cabine pour évacuer les gens, Payne qui les a détecté, enclenche des explosifs amenant à la chute de la cabine.

Maintenue en équilibre de fortune par le grue, la cabine se bloque, laissant juste le temps aux policiers pour évacuer les civils.

La traque du terroriste dans l’immeuble s’avère plus compliquée que prévue puisque Harold est pris en otage, ce qui force Jack à lui tirer dans la jambe pour obliger son preneur d’otage à le libérer.

Lorsque une violente explosion retentit, Jack pense que Payne est mort.

A peine décorés, les deux policiers déchantent assez vite puisque Payne toujours en vie fait exploser un bus scolaire et lance un défi à Jack, lui livrer 3 millions de dollars ou sinon il fait exploser encore un bus équipée d’une bombe se déclenchant si la vitesse descend au dessous des 50 miles/hour.

Une fois le numéro du bus identifié, Jack détourne une voiture de sport occupé par un noir épouvanté (Glenn Plummer) et prend en chasse le bus.

Après des zig zags sur l’autoroute, il parvient à prendre place à l’intérieur et finit par avertir les passagers du danger mortel qu’ils courent.

Un de les leurs, un gangster latino Ray (Daniel Villareal) perd patience et sort une arme.

L’homme est maitrisé avec l’aide d’un robuste ouvrier Ortiz (Carlos Carrasco) mais blesse grièvement le chauffeur Sam (Hawthorne James) qui doit entre remplacé par une des passagère, la sémillante Annie Porter (Sandra Bullock).

Contre toute attente, la jeune femme assure au volant, suivant les directives de Jack pour ne pas ralentir quitte à bruler les feux et bousculer les autres automobilistes.

Après une manœuvre ahurissante, le bus effectue un vol plané au dessus d’un tronçon manquant d’autoroute et est dévié sur l’aéroport pour éviter les télévisions.

Après s’être extrait du bus, Jack revient se glisser à l’aide d’un plateau hélitreuillé pour tenter de désamorcer le bombe. Il est néanmoins interrompu par Harold qui après avoir effectué une recherche informatique pour identifier et localiser le tueur et finit par trouver un ancien démineur estropié puis parti en retraite anticipée.

Malheureusement il ne profite pas longtemps de sa découverte et tombe dans un piège, périssant dans le plasticage de la maison de Payne.

Hissé à bord par les passagers, Jack se tire d’une fort mauvaise passe après que le filin qui le tenait ait été brisé.

Comprenant qu’il est observé de l’intérieur du bus, Jack fait diffuser indéfiniment un plan fixe pour leurrer Payne et en profite pour faire évacuer les civils à l’insu du terroriste.

Mais la manœuvre à haute vitesse a ses limites et seuls Jack et Annie restent à bord.

Il parviennent néanmoins à sortir à l’aide d’une plaque métallique les protégeant des frottements mortels du sol laissant le bus exploser de manière spectaculaire sur un avion de fret.

Malheureusement, Payne a la dent dure et déguisé en policier enlève Annie à son retour dans le centre ville, l’entrainant harnachée d’explosifs dans un centre commercial ou il exige son paiement.

Fidèle à son habitude Jack fonce bille en tête et traque Payne jusque dans le métro, finissant par le tuer par décapitation après une lutte acharnée sur le toit.

Face à une rame incontrôlable, Jack préfère faire dérailler le train que perdre Annie et émerge ensuite indemne après que la rame ait défoncé le sol.

Blotti contre Annie, une love story peut commencer…

En conclusion, « Speed » remporta un énorme succès en son temps en raison de son rythme haletant et de son grand spectacle.

Construit sur une scénario rachitique offrant 0% de réflexion, « Speed » en effet tout sur sa vitesse et son sens de l’action, emmené il est vrai par l’abattage d’un Keanu Reeves alors athlétique et en pleine jeunesse qui se marie fort bien avec le charme de « girl next door » de Sandra Bullock.

Invraisemblable, trop énorme pour être vrai, caricatural à souhait avec un Dennis Hooper ne faisant pas beaucoup d’efforts d’originalité dans son rôle de méchant, « Speed » est au final un film truffé de défaut qui conviendra aux spécialistes purs et durs des films d’action.

Reconnaissons néanmoins son efficacité…

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