Basic instinct n°2 (Michael Caton Jones)

 


Pour les gens de ma génération, « Basic instinct » fut un film particulièrement marquant, aussi est-ce avec une belle pointe d’excitation que j’ai visionné « Basic instinct n°2 », la suite de 2006 de Michael Caton Jones.

Sorti 25 ans après l’original de Verhoeven, « Basic instinct n°2 » se déroule à Londres, ou la sulfureuse Catherine Trammel (Sharon Stone) est accusée du meurtre d’un joueur de football Kevin Franks (Stan Collymore) après que sa voiture de sport se soit crashée dans la Tamise.

Protégée par un brillant avocat, Trammel tient pourtant à tenir tête à Michael Grass (David Morrissey), le psychiatre chargé d’établir son état de santé mental pour le procès.

Dès le début, Trammel instaure un jeu de séduction cherchant à mettre Grass mal à l’aise.

Soutenu par David Ferguson (Neil Maskell)le policier chargé de l‘affaire, le psy tient en apparence bon mais est stupéfait de voir que l’écrivaine est innocentée en un temps records malgré la présence suspecte de drogue dans le corps du footballeur.

Sa surprise va en croissant lorsque la belle revient vers lui pour lui demander d’être sa patiente.

Fasciné, Michael accepte tout en se confiant à son amie Milena Gardosh (Charlotte Rampling), également psychiatre et conseillère.

On découvre progressivement les failles de sa vie, son divorce douloureux avec Denise (Indira Varma) qui entretient une liaison avec Adam Towers (Hugh Dancy), un journaliste connu pour fouiller dans son passé.

En pleine séance de sexe avec sa jeune maitresse Michelle Broadwin (Flora Montgomery), Michael reçoit un coup de fil de Denise, terrorisée en apprenant la mort d’Adam étranglé dans son lit.

Il aide son ex femme à gérer la situation mais se trouve logiquement soupçonné par Ferguson car Towers s’apprêtait à mettre à jour une douloureuse affaire ou il ne peut empêcher un de ses patients de commettre un meurtre.

Michael réalise que Catherine est derrière ce meurtre, qui était également l’amante de Towers mais de manière plus vicieuse de Denise, retrouvée morte la gorge tranchée.

L’écrivaine s’immisce en effet peu à peu dans sa vie, le déstabilisant et inversant le rapport de force pour en prendre le contrôle.

Michael la suit dans le quartier chaud de la ville, ou elle couche brutalement avec un prostitué skinhead, lui aussi retrouvé mort peu après étranglé et piqué.

L’inévitable survient alors lorsque Michael devient l’amant de Catherine qui l’initie à la strangulation.

Le psychiatre découvre cependant la présence d’un flacon dans son frigo et le confie à Ferguson pour analyse.

Le résultat tombe et apporte la preuve de l’utilisation de drogue par Trammel.

Une brutale confrontation a lieu chez l’écrivaine que Michael manque de tuer de rage dans sa piscine avant que celle-ci ne lui fournisse une arme à feu et une copie de son futur roman, inspiré dit elle par son psychiatre.

Eprouvé, Michael découvre que Catherine semble avoir planifié tous les meurtres et que Milena sera la prochaine victime.

Apeuré, il se rue chez son amie qui semble déjà sous l’influence de la glaciale blonde.

Après un nouveau face à face, Michael manipulé par Trammel qui exploite le passé trouble de Ferguson pour le faire abattre et se trouve maitrisé par les policiers avant d’avoir pu retourner son arme sur l’écrivaine.

Déclaré irresponsable de ses actes, il est interné à vie dans un hôpital psychiatrique.

Très cyniquement, Trammel lui rend une ultime visite, lui dédicaçant son dernier livre devenu grâce à son inspiration un véritable best seller.

En conclusion, complètement démoli par la critique, « Basic instinct n°2 » est un polar efficace marchant avec bonheur sur les pas du premier opus.

Avec son scénario tortueux et la présence impressionnante de la toujours sublime Sharon Stone, « Basic instinct n°2 » s’en tire plus qu’honorablement, même si David Morrissey n’est pas Michael Douglas.

Avec son univers sophistiqué et glacé empli de manipulation, de sexe et de violence, « Basic instinct n°2 » continue de glorifier le mythe de femme fatale et de sex symbol de Sharon Stone…

Pour ma part, quelles que soient les critiques formulées, respect.

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