So far, so good, so what ! (Megadeth)
Des quatre groupes fondateurs du thrash californien du début des années 80, Megadeth est assurément celui que j’aime le moins.
Nous sommes déjà en 1988 et le rival de Metallica sort « So far, so good, so what » à la pochette aussi fauchée que militairement provocatrice.
Jeff Young prend la place de second guitariste derrière sa majesté Dave Mustaine et Chuck Behler celle du batteur sortant respectivement les deux membres fondateurs Chris Poland et Gar Samuelson.
Ce troisième album début par un instrumental « Into the lungs of hell » ni assez intense, ni assez original ou ni assez mélodique pour frapper les esprits.
Il faut également attendre une entrée en matière plutôt longue sur « Set the world afire » pour voir le disque démarrer par de folles cavalcades de guitares sur lesquelles Mustaine a les plus grandes peines à (im)poser sa petite voix nasillarde.
Difficile de se caler surtout qu’après les six minutes particulièrement décousues du morceau précédent, surgit un reprise des Sex pistols, « Anarchy in the UK » rappelant l’influence du punk anglais sur les thrashers US.
Megadeth continue de balbutier son trash rapide et informe sans réellement proposer de point d’accroche à l’auditeur qui encaisse de rang « Mary Jane » et « 502 », sur lesquels se superposent grincements de dents du chanteur, riffs débités au kilomètres agrémentés de quelques solo explosifs sortant de nulle part.
Si « In my darkest hour » reste plus notable en raison de son tempo plus posé, « Liar » se montre difficile à supporter en raison de son chant atroce.
On conclue sur « Hook in mouth » plus réussi en raison de sa puissante dynamique de ses riffs indestructibles et de ses effets sonores caverneux.
En conclusion, sans remettre en question la propension de Megadeth à cracher des riffs thrash, je n’ai pas du tout apprécié « So far, so good, so what » qui ressemble pour moi à un album de démo sur lequel on remarque un ou deux morceaux en sus de la reprise (réussie) des Pistols.
Desservi par un son pourri et par la voix de Mustaine éternel point faible à mon sens du groupe, Megadeth balance une mixture assez indigeste de sept titres certes violents mais trop peu linéaires et peu structurés pour atteindre son objectif.
A réserver donc aux fans les plus intégristes du groupe ou amateurs de thrash brut de fonderie mais pour ma part album à oublier rapidement.
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