The book of Taliesyn (Deep purple)
Beaucoup moins connu que son prédécesseur, « The book of Taliesyn » est le second premier album de Deep purple.
Sorti en 1968 ce qui équivaut à la Préhistoire aujourd’hui « The book of Taliesyn » s’inscrit dans une période durant laquelle Rod Evans était au chant et Nick Sniper à la basse, en lieu et place des membres les plus emblématiques qui feront la renommée du groupe : Ian Guillian et Roger Glover.
Avec son étrange pochette évoquant les obsessions médiévo-celtiques de Ritchie Blackmore, « The book of Taliesyn » débute par « Listen, learn, read on » qui malgré son tempo rapide et son chant relativement agressif pour l’époque est desservi par une production bien trop faiblarde faisant sonner la batterie de Ian Paice comme une claque de moucheron.
Malgré ces défauts rédhibitoires on remarquera déjà l’originalité du chant d’Evans et les refrains d’une implacable efficacité.
L’instrumental suivant, « Wring that neck » met en avant le fantastique toucher de Ritchie Blackmore à la guitare et lance « Kentucky woman » morceau doté d’un groove fantastique sur lequel Evans démontre qu’il était également un chanteur de très bon niveau.
La gifle se poursuit sur le quatrième morceau « Exposition/We can work out » explosion musicale sur laquelle le génie de Jon Lord communie avec la guitare de Blackmore et le style vocal très typé années 60 d’Evans.
Après plus de sept minute de folle créativité et plaisir, le groupe plus de calme avec le mid tempo agréable « Shield » enchainé de la ballade doucereuse un tantinet ringarde « Anthem » qui permettent de reprendre ses esprits.
Pour clore ce second disque Ovni, Deep purple termine par « River deep, mountain high », incroyable délire de plus de dix minutes sur lequel l’auditeur passe par un multitudes d’univers musicaux emplis de pure magie.
En conclusion, bien que sans aucune comparaison avec « Machine head », « The book of Taliesyn » n’en est pas moins un album méconnu et passionnant car totalement débridé et différent sur le plan de la créativité artistique.
Même sans la puissance brutale de Gillian au chant, la musique crée par Blackmore/Lord suffit à ensorceler l’auditeur surtout que Rod Evans remplit plus que largement son office dans son style propre.
Rien à jeter donc sur ce disque des années 60 qui mérite largement d’être exhumé des discothèques réelles ou virtuelles, pour le plus grand plaisir des oreilles.
Talent, ambition, détermination semblaient décidément bien présent dès les premiers pas de Deep purple…
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