Raise your fist (Doro)
Bien connu du petit milieu underground du heavy metal, Doro est un groupe centré autour de sa chanteuse l’Allemande Doro Pesch qui après des débuts avec Warlock dans les années 80 décida de tenter sa chance en solo.
Sorti en 2012 « Raise your fist » bénéficie d’une pochette soignée mettant en avant le physique avantageux de la chanteuse.
Autour d’elle on trouve telle une garde prétorienne, Bas Maas (guitare), Luca Princiotta (guitare+claviers), Johnny Dee et Nick Douglas (basse-batterie).
On commence par un titre se voulant un hymne entrainant, « Raise your fist » beaucoup trop convenu à mon gout.
La suite arrive avec « Cold hearted lover » mid tempo beaucoup mieux balancé enchainé d’un « Rock till death » hargneux et énergique à défaut d’être génial.
Lemmy Kilmister vient ensuite prêter main forte à son amie sur la jolie ballade pleine d’émotions « It still hurts » puis le tigresse ressort ses griffes acérées pour un « Take no prisoner » dans la plus pure tradition du heavy metal radical.
Doro martèle son heavy sur « Last man standing » particulièrement assommant et tente de clamer le jeu avec « Engel » et « Freiheit » deux ballades plombées par un chant allemand lourdingue.
Retour de l’anglais et de la dynamique avec « Little headbanger » servi par un riff de top niveau et des refrains très rentre dedans, puis « Revenge » dont la vitesse d’exécution ne saurait masquer la très grande linéarité.
Comme en politique française l’alternance semble de mise puisqu’une nouvelle ballade « Free my heart » déboule sans convaincre davantage que les précédentes malgré de louables efforts d’interprétation et d’orchestration.
On s’ennuie ferme sur « Victory » et arrive sur l’ultime ballade du disque, « Hero » dédié au regretté Ronnie James Dio, qui réussit pour la première fois à toucher juste, c’est-à-dire en plein cœur.
En conclusion, pour une découverte « Raise your fist » ne constitue en rien une révélation ou un même un plaisir particulier.
Doro délivre un heavy metal des années 80 certes modernisé mais sans grande envergure ni originalité.
Beaucoup de ballades, presque toutes ratées, particulièrement celles en allemand et une majorité de titres rapides d’une linéarité et d’une pauvreté confondante composent l’essentiel de cette mixture germanique.
Reste la voix correcte de la chanteuse et quelques coups au but se comptant sur les trois doigts d’une main, ce qui compte tenu de la concurrence actuelle demeure largement insuffisant.
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