Les chroniques de Spawn n°20 (David Hine, Mike Mayhew, Brian Holguin, Brian Haberlin, Philip Tan)


 


Sorti en 2008, « Les chroniques de Spawn n°20 » de David Hine (scénario) et Mike Mayhew (dessins), se replace dans un futur recrée après l’Armageddon, dans lequel un soldat anglais de la Première guerre mondiale, le capitaine Thomas Coram se débat en pleine bataille de la Somme.

Dans les tranchées, Coram revit son passé en Angleterre ou jeune homme de bonne famille, il nourrit une liaison clandestine avec Selma une domestique noire de son père.

De cette union secrète et taboue nait un enfant métisse Michael, que Coram ne peut reconnaitre du fait des préjugés raciaux encore en vigueur au XIX ième siècle.

Il verse néanmoins périodiquement de quoi subvenir à ses besoins et lui rend visite en 1915 juste avant de partir au front.

Reçu avec froideur voir hostilité, Coram apprend de surcroit que Michael s’est engagé dans l’armée et va partir au front en France.

Pris d’un terrible sentiment de remord, Coram s’engage auprès de Selma à veiller sur son fils mais ne peut empêcher dans la boucherie de la Somme de le voir mourir, éventré sous ses yeux lors d’un assaut contre les lignes allemandes.

En plein champs de bataille, Coram est contacté par le démon Mammon, qui lui propose de sauver son fils en devenant son hellspawn, un guerrier de l’enfer semant la mort et la destruction sur le champs de bataille.

Dans la suite de sa vie, Michael donne naissance dans les années 60 à Wanda…

David Hine (scénario) et Brian Haberlin (dessins), présentent ensuite Séverin un vampire de Macédoine appartenant à la race des Vrykolacas, manipulé par Morana, un démon mystérieux à la solde de Mammon pour mordre dans un but inconnu Spawn.

A son corps quasi défendant, Séverin accomplit sa mission, accédant à un oubli éternel mettant fin à la malédiction qui le déchire.

On termine avec une ultime aventure de Brian Holguín (scénario) et Philip Tan (dessins) dans laquelle, Godslayer évolue comme un vagabond dans un monde antique imaginaire inspiré du royaume de Sumer.

Magicien et voleur, le Godslayer raconte sa vie à ses amis sur un navire, depuis sa formation par Gérent, un vieil homme rencontré dans une prison, qui lui apprend les ficelles du métier avant de périr pendu.

Le Godslayer termine par le récit d’une aventure à Hy-Surell, ville repaire de voleurs et de tueurs, ou après avoir été poursuivi par les hommes de main d’un chef de gang escroqué au jeu, il constate que la ville est elle-même constituée d’un gigantesque monstre hideux.

En conclusion, « Les chroniques de Spawn n°20 » se montre remarquable par une aventure d’une force inouïe présentant une variante passionnante du mythe de Spawn sur fond de Première guerre mondiale et d’amour impossible entre un blanc aisé et une servante noire.

On se régale avec cette histoire combinant scénario poignant et dessins de premier ordre à coté de laquelle le récit vampirique de Hine/Haberlin ou la surprenante variation heroic fantasy de Holguín et Tan, se montrent d’un niveau inférieur.

Au final, la franchise Spawn est toujours un gage de qualité à peu près constante !

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