Le règne animal (Thomas Cailley)

 

Sensation de 2023, « Le règne animal » est l'un des rares films français de Science fiction.

Réalisé par Thomas Cailley, « Le règne animal » place François (Romain Duris) un père de famille solitaire emmenant son fils Emile (Paul Kircher) adolescent dans le Sud-Ouest de la France pour démarrer une nouvelle vie.

On comprend assez rapidement que le père et le fils fuient la maladie de leur mère qui comme beaucoup de personnes s'est transformée peu à peu en animal et va être transportée dans un centre de traitement plus approprié.

Dans le Sud, Emile tente de s'intégrer dans sa nouvelle école et sympathise avec Nina (Billie Blain) une élève de sa classe.

Mais le convoyage massif des mutants tourne mal après un accident de la route. Lâchés dans la nature, les « créatures » inquiètent les habitants. Inquiet pour sa femme, François rencontre Julia (Adèle Exarchopoulos) une gendarme un peu plus humaine que ses collègues.

Emile quant à lui sent des changements opérer. Sa force augmente, des griffes et poils poussent, ce qui l'oblige à se cacher de ses proches.

Il s'aventure de plus en plus souvent dans la foret ou il rencontre Fix (Tom Mercier) un mutant déjà à moitié transformé en oiseau.

Surmontant l'agressivité de Fix, Emile parvient à gagner sa confiance et entreprend de lui apprendre à voler au dessus d'un petit étang.

Il croise aussi sa Mère, complètement transformée en une sorte de morse.

Au fur et à mesure, la situation est de plus en plus complexe pour Emile et François finit par comprendre que son fils va inéluctablement se transformer.

Il tente de l'aider à se dissimuler puis finalement accepte de couvrir sa fuite lorsque les militaires organisent une battue dans la foret.

En conclusion, « Le règne animal » mérite le prix de l'originalité et propose pour une fois un traitement audacieux d'Anticipation « à la française ».

De manière assez notable, les effets spéciaux tiennent la route et les mutants se montrent particulièrement crédibles, en particulier Fix, l'homme oiseau, remarquable.

Certes, le budget est plus modeste et l'action plus lente que dans n'importe quelle production américaine mais le scénario parvient à compenser ce manque de punch en montrant la difficulté de cohabitation entre humains et « créatures », ces dernières se multipliant inévitablement comme sous l'effet d'une évolution normale de l'espèce humaine.

Le principal point faible du film est le manque de crédibilité des personnages, Romain Duris en bobo cliché « anti système » qui enfile cigarette sur cigarette, Exarchopoulos en « gentil flic » gnangnan et inutile au possible...

Pas un chef d’œuvre donc mais une (belle) curiosité !