Spawn : tome 4 : damnation (Todd Mc Farlane, Alan Moore, Greg Capullo, Tony Daniels)
Cela faisait quelques temps que je n’avais pas chroniqué les aventures de Spawn, assurément l’un de mes super héros favoris.
Voici donc « Spawn, tome 4, damnation » la suite des aventures du super héros maudit sur un scénario de son créateur Todd Mc Farlane avec en guest de luxe Alan Moore et aux dessins une alternance Mc Farlane, Greg Capullo, Tony Daniels des plus heureuses.
Le lecteur n’est pas trop dépaysé dans ce quatrième volume qui reprend tous les ingrédients à succès des précédents, avec l’horrible clown Violator plus provocateur et haineux que possible à l’égard d’un Spawn toujours en quête de son passé, un Jason Wynn redoutable patron de la NSA/CIA désireux de garder le fouineur Terry Fitzgerald à l’œil en lui proposant une mutation au sein de ses services et le ventripotent policier Sam Burke veillant sur son adjoint Twitch Williams qui se remet de sérieuses blessures.
Après un accrochage sérieux dans les égouts, le Violator comprend que le costume symbiote de Spawn a encore évolué ce qui le rend encore plus puissant.
Hésitant à présent à l’attaque de front, il sollicite l’aide de Wynn pour infiltrer ses proches, Wanda, Terry, leur fille Cyan et même la grand-mère aveugle de Al.
En réalité, face à un démon des enfers, même quelqu’un d’aussi puissant que Wynn n’a pas beaucoup d’options et le haut fonctionnaire véreux est forcé de coopérer après que le Violator lui ait révélé que tous deux avaient un ennemi commun, Spawn.
Du coté de la police, le capitaine Banks mis en cause par les révélations de Burke et Williams entreprend de contre attaquer, traquant sans succès Spawn dans les ruelles mal famées de son fief du Lower East Side (New-York) et menaçant de briser la carrière de ses subordonnées trop intègres.
En plein questionnement, Spawn écoute assez peu les révélations de Cogliostro sur la véritable nature de son ennemi et lance une attaque frontale contre Wynn retranché dans ses bureaux.
Le directeur n’est que blessé par l’attaque du Spawn, désorienté par le ralliement de Terry à son pire ennemi.
Sous une idée d'Alan Moore, un nouveau personnage entre alors en lice, le Streumon, ex agent des services secrets rendu fou par des expérimentations scientifiques, qui parvient à solliciter l’aide de Spawn pour se venger du médecin le Docteur Delirium responsable de son état.
Mu par une sorte de solidarité entre monstre, Spawn accepte d’aider la créature dégoisant des grandes envolées métaphysico-poétiques qui parvient à éliminer un médecin … mais qui révèle par la suit d’inquiétantes tendances schizophréniques laissant peser un doute sur la réalité de ses dires.
La suite, fait place à un Cy-Gor, monstrueux gorille cyborg créer par un scientifique suisse pour le compte du gouvernement américain, qui a bien entendu échappé à son créateur.
Mais toute spectaculaire qu’elle soit, la cavale de ce gorille bionique ne croisera pas la route de notre justicier damné.
On assiste ensuite à une récréation aussi sympathique qu’inattendue, dessinée par Capullo avec Spawn se muant en père Noel involontaire pour apporter à un petit garçon un cadeau de Noel fruit de cambriolages, qui permettra à sa famille modeste de passer un réveillon inoubliable.
Mais cette accalmie dans le monde brutal et macabre de Spawn ne dure pas puisque celui-ci est capturé par l’illuminé fanatique Curse plus revanchard que jamais qui après avoir rendu inconscient son ennemi décide de le séquestrer dans un de ses laboratoires top secrets et de le disséquer vivant afin de percer les secrets de l’Enfer.
La situation devient donc extrêmement délicate pour Spawn séparé de son costume et démembré vivant.
Le héros de l’enfer trouve finalement les ultimes ressources en lui pour se libérer, mais Curse malgré de graves lésions parvient à faire exploser son repaire ce qui laisse Spawn affaibli et perdu dans la campagne américaine.
Ayant trouvé refuge dans une grange, il aide de nouveau un enfant, fan de comics et souffre douleur de son école en raison d’un physique chétif à s’affirmer.
Puis le Spawn entame un long processus de régénération entretenu par toutes les créatures animales de la nuit et du mal: vers, loups, chauve souris, ours, chouettes, serpents …
De leur coté, Burke et Twitch parfaitement rétabli, parviennent à trouver des preuves liant Banks et Wynn au tueur d’enfant Kingcaid.
Mais leur chef les licencie pour se protéger, brisant leur carrière et mettant à mal leur vie privée.
Poussés à bout, les deux policiers tentent alors leur va-tout et divulguent le dossier à la presse.
Wynn échappe au scandale de justesse mais est sérieusement secoué en interne par ses révélations.
De son coté Banks ne pouvant échapper au scandale médiatique et à l’imminence d’une inculpation par le FBI est contraint de se suicider.
En conclusion, « Spawn, tome 4, damnation » est d’un niveau tout aussi excellent que ses prédécesseurs.
L’intrigue est captivante, avec la progression de l’enquête du sympathique et attachant duo policier Twitch/Burke les Laurel et Hardy du NYPD luttant de toutes leurs forces contre la gangrène de la corruption et des manipulation en haut lieu.
Du coté de Spawn, les deux incartades reposantes dans le monde de l’enfance sont exceptionnelles de magie et de sensibilité, mais le registre de l’horreur pure est également abordé avec la folie de Curse et l’apparition de deux bizarrerie de la science dévoyée, l’inquiétant Streumon et le brutal Cy-gor.
Enfin, on ne peut qu’être ébloui par le style puissant, coloré et flamboyant de Capullo, Mc Farlane et Daniels qui magnifient les aventures du super héros paria.
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