Iron-man, intégrale, 1970-1971 (Archie Godwin, Mike Gold, Allyn Brodsky, George Tuska, Johnny Craig, Don Heck, Gene Colan)
On continue dans le filon des comics vintage avec « Iron-man, l’intégrale 1970-1971 » d’Archie Godwin (scénario) et George Tuska (dessins).
Le duo montre d’abord Eddie March, un boxeur noir atteint d’une tumeur au cerveau, qui pris en sympathie par Tony Stark en raison de son adoration pour Iron-man est sollicité par l’industriel lui-même lorsqu’il comprend après un difficile combat contre la Dynamo pourpre que la fragilité de son nouveau cœur artificiel constitue un obstacle infranchissable à sa condition de super héros.
Ignorant tout de la tumeur de March, Stark lui propose de devenir Iron-man à sa place et lui fait courir d’importants risques en affrontant la redoutable Dynamo elle-même sur un chalutier.
Stark est finalement alerté par les médecins de l’état de santé alarmant de son nouveau garde du corps et le trouve gisant, après un combat d’une extrême violence.
Tandis que March est opéré puis sauvé de justesse, Stark accepte de prendre ses responsabilités en redevenant Iron-man.
Il a fort affaire puisque la situation se complique quand Titanium-man, agent du KGB vient de Russie pour ramener la Dynamo, en réalité Alex Nevsky, un transfuge russe proche du premier porteur de l’armure rouge, embauché comme scientifique chez Stark Industries.
Affaibli par le combat contre March, la Dynamo est rapidement mise hors jeu et laisse Iron-man le soin de triompher d’un ennemi ultra puissant qu’il réussit à enfouir sous la mer.
Malheureusement Janice Cord, la petite amie de Stark qu’aimait aussi Nevsky est tuée lors de l’affrontement, ce qui avive davantage la haine du chercheur russe contre Iron-man.
Le super héros a néanmoins peu de temps pour se remettre, puisqu’il doit protéger une jolie blonde du nom de Cheryl Porter menacée de mort par le super criminel appelé le Mercenaire en représailles pour avoir dénoncé la présence de Titanium man sur un chalutier.
Contre toute attente, le Mercenaire est un adversaire redoutable même pour Iron-man en raison de ses gadgets ultra sophistiqués et parvient à paralyser son armure, Cheryl étant sauvée in extremis par un invraisemblable concours de circonstances qui fait tuer le Mercenaire par Vincent Sandhurst l’avocat ennemi de Stark, qui le prend par mégarde pour sa cible avant lui-même de succomber.
Johnny Craig prend le relai aux dessins pour replacer l’action dans les iles grecques, ou Iron-man venu aider son amante la criminelle repentie Madame Mask en recherche d’un traitement pour son visage défiguré, doit affronter un mutant appelé Miklos.
Avec son armure déchargée, Iron-man est à la peine face à la force brute d’un minotaure invulnérable mais parvient à empêcher son père le savant fou Vryolak d’injecter un sérum de mutation à Madame Masque, le couple père fils finissant par périr sous un éboulement.
Iron-man trouve ensuite un ennemi de premier plan avec le Prince des mers/Namor, qui révolté contre la pollution involontaire d’une usine Stark, l’attaque pour la détruire.
Après un combat spectaculaire, Iron-man prend le dessus en surface sur Namor et parvient à la raisonner en lui expliquant que le directeur de l’usine, Blane Ordway est à l’origine de ce désastre écologique.
Lorsque l’usine s’emballe, menaçant d’explosion, Namor unit ses forces à son ennemi pour la mettre hors service à l’aide d’un puissant tsunami.
Par un châtiment expéditif, Ordway est tué par les vapeurs toxiques qu’il a lui-même provoqué.
Avec Don Heck aux dessins, Iron-man accepte de servir le Collectionneur qui ayant enlevé ses amis Happy Hogan et Pepper Potts, le force à se rendre dans un monde extra terrestre appelé la dimension de l’ombre pour arracher une épée de lumière à un chevalier aux faux airs de Thor, appelé Val-larr.
Peu fier de lui, Iron-man accomplit sa mission mais est trahi par le Collectionneur qui retourne la puissante arme contre lui sans pouvoir la contrôler.
Le vengeur doré réagit alors efficacement retournant dans la dimension de l’ombre pour redonner l’épée à Val-larr qui peut ainsi repousser son ennemi le sorcier Shar-khan et ses hordes de monstres ailés.
Après les mondes extra-terrestres, retour à une problématique urbaine et sociale, dans laquelle Firebrand, un super criminel se revendiquant activiste en faveur des minorités noires, s’oppose à l’ouverture d’un centre communautaire financé par Stark, en usant d’un costume équipé de puissants lances flammes.
Eddie March, envoyé par Stark comme directeur du centre sert de médiateur face à une foule en colère qui réclame des investissements pour faire tourner l’économie du quartier, mais c’est bel et bien Iron-man qui met hors d’état de nuire le criminel pyromane.
Avisé, Iron-man qui a trouvé des preuves de corruption du conseiller Brandshaw qui était près à user de la force pour démarrer le chantier de construction, suspend de manière avisée le projet et dénonce les malversation du politicien à la police, ce qui désamorce le conflit avec la population noire du ghetto.
Malheureusement, le Contrôleur qu’on pensait interner dans un asile de fou, refait surface, tentant de forcer Tony Stark à améliorer les capacités de son casque de contrôle des esprits.
Ayant drainé toute l’énergie psychique de l’hôpital, le Contrôleur est trop puissant même pour Iron-man mais heureusement le dispositif électronique bricolé par Stark explose permettant ainsi de venir à bout de ce redoutable adversaire.
Mike Gold au scénario montre un Iron-man aider des guérilleros dans une ile d’Amérique centrale aux faux airs de Cuba, en démantelant le Gardien, une invraisemblable machine ultra sophistiquée terrorisant les populations.
Il force Myrmidon, un robot destructeur à se retourner contre le Gardien provoquant leur destruction mutuelle et par voie de conséquence la libération d’une population asservie.
Après les Cubains, les Japonais ou sous la houlette de Allyn Brodsky, Iron-man bute sur un gigantesque dragon mécanique appelé Zoga, piloté par les Chinois pour prendre possession du ni plus ni moins que du Japon (!) avant de trouver son talon d’Achille.
Une fois démantelé, Zora s’avère piloté par Toru, un des membres japonais d’une équipe de recherche, farouchement hostile à la présence américaine au Japon.
On reste sur une ile également opposée à l’implantation de Stark, et dont certains leaders n’hésitent pas à employer une milice appelée les Smashers pour semer le chaos.
Aidé par le sympathique ingénieur Kevin O’Brian, Iron-man écarte la menace et trouve le fauteur de trouble, le directeur de l’usine, un certain Bowers, coupable de détournement d’argent.
Retour de George Tuska aux dessins, pour une aventure hors normes dans laquelle un extra terrestre appelé le mecanoide, s’infiltre dans la population humaine et tombe amoureux avant de périr détruit par deux horribles criminels…
On poursuit avec Don Heck pour une nouvelle attaque d’envergure contre Stark industries menée par Spymaster et son équipe de quatre super espions à la fois athlètes, colosse et spécialistes en électroniques.
Mettant au point un complexe plan d’infiltration mêlant sabotage et déguisements, Spymaster parvient aisément à ses fins, mais c’est sans compter sans le courage et le dévouement de O’Brian et Jasper Sitwell du S.H.I.E.L.D qui perturbent leurs plans juste assez pour permettre à Iron-man de rentrer en lice.
Usant d’un véritable arsenal de gadgets dont un rayon laser sur son caque, Spymaster fait plus que tenir en échec Iron-man et endommage son armure mais doit finalement battre en retraite laissant Sitwell grièvement blessé et ses hommes capturés.
On découvre que Spymaster n’était qu’un pion au service de l’organisation du Zodiac dirigée par Capricorne.
Intéressé par une clé aux immenses pouvoirs étudié par Tony Stark et Nick Fury le prêcheur du S.H.I.E.L.D, le Zodiac attaque Stark industries, capturant Iron-man, Madame Masque et Daredevil, dont l’alter ego Matt Murdock défendait les hommes de Spymaster.
Le pouvoir de la clé appelle Fury qui s’en saisit et invoque un être appelé le gardien de la loi, un prêtre d’ankh qui pour élire les nouveaux membres de sa confrérie, déclenche un combat entre héros et membres du Zodiaque.
La lutte confuse, peu spectaculaire aboutit à un statu quo et à libération des combattants.
Dans le dernier épisode dessiné par Gene Colan, Iron-man affronte en plein New-York un immense robot extra terrestre appelé Ramrod, qui le poussant à ses limites fait défaillir son faible cœur.
En conclusion, « Iron-man, l’intégrale 1970-1971 » est aussi riche que son prédécesseur et bien entendu d’une qualité assez variable.
La première partie est réellement emballante, avec une grande variété d’adversaires et d’intrigues ou se succèdent des personnalités de premier plan comme Namor, Dynamo pourpe, Titanium-man, le Contrôleur et quelques super mercenaires de bon calibre comme le Mercenaire ou Spymaster.
Si on appréciera la courageuse incartade sociale dans laquelle le héros est confronté à la révolte contre les inégalités raciales et sociales de l’Amérique de 1970 incarné par Firebrand, on constatera une baisse sensible de niveau par la suite, que ce soit via de douteuse aventures pseudo cubaines et japonaises, le brossage sommaire d’un monde d’héroic fantasy baclé en diable, un pauvre recyclage de la mythologie grecque et les pénibles aventures des criminels du Zodiaque, au graphisme du reste plutôt horrible.
Interessant, captivant donc parfois mais inversement toute aussi décevante, ce « Iron-man, l’intégrale 1970-1971 » se montre au final bien trop inégale.
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