Feast (Annihilator)
Depuis une dizaine d’années je me suis complètement désintéressé de la carrière des Canadiens d’Annihilator qu’on pouvait considérer en 2015 comme des vétérans à présent du thrash metal produisant contre vents et marées un album tous les trois ans.
Sorti en 2013, « Feast » et sa pochette abominable digne d’un film gore fauché de zombies voit Mike Marshaw remplacer Ryan Ahoff à la batterie, le teigneux David Padden restant au chant aux cotés de l’indéboulonnable guitariste leader Jeff Waters.
Le vrombissement thrash si caractéristique de la guitare de Water annonce le premier morceau « Deadlock » marqué par sa puissance brute et par la voix emplie de rage sourde de Padden.
L’infernale machine à cogner canadienne entre alors en branle alignant « No way out » et « Smear campaign » aussi radicaux que brouillons.
Après pareil bombardement en règle, la surprise est de taille sur « No surrender » qui alternent couplets d’une légèreté pop années 80 avec refrains d’une grande férocité, mettant ainsi en évidence l’aspect dual de la personnalité humaine.
On revient à du plus conventionnel sur « Wraped » qui fait feu de tout bois sans grand discernement et tout juste vacillant sur ses jambes sous le choc, découvre la première ballade du disque, la superbe « Perfect angel eyes » sur laquelle Padden surprend en montrant qu’il sait faire autre chose que hurler mais également insuffler un superbe feeling mélancolique.
Mais chassez le naturel, il revient au galop, aussi Annihilator lache t il de plus belle les chevaux (sataniques) en un terrible « Demon code » aux refrains impressionnants d’intensité.
On connait déjà l’immense talent de guitariste de Waters, aussi ne sommes nous pas surpris d’être renversés de bonheur sur les introductions toutes en toucher de « Fight the world » et « One Falls, two rise » qui tournent ensuite en tabassage au sens le plus thrash du terme.
En conclusion, « Feast » est indiscutablement un album de thrash metal sans concession, violent, très dense et difficile d’accès.
La quasi-totalité des titres délivre un son surpuissant, des rythmiques à haute vélocité sur lequel se greffe le chant dur et trop monodimensionnel de Padden.
Le talent de Waters, s’exprimant surtout dans la variété, n’est pas suffisamment mis en relief, malgré quelques sorties surtout visibles sur quelques introductions soignées.
Malgré ces quelques défauts qui l’empêche de prétendre au rang des meilleurs albums du groupe, « Feast » plaira je le pense par sa virulence maitrisée aux fans d’un thrash puissant et technique
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