IIIwill (Lake of tears)

 



Découverte récente, Lake of tears, groupe suédois de métal gothique existant depuis déjà 1994 !

En 2011 après un break de quatre ans sort « IIIwill » à la pochette des plus sinistres évoquant un pendu dans une clairière brumeuse.

Dès le premier titre, Lake of tears me surprend avec un tempo rapide, un son crade et une voix rapeuse à la Motorhead alors que je m'attendais plutot à un style lent, triste et pesant.

C'est plutot « IIIwill » qui prend la direction attendue en proposant un gothic-metal très sombre mais toujours vigoureux avec la voix emplie de rage sourde du leader Daniel Brennare.

On passe ensuite la vitesse supérieure avec « The hating » dont les riffs et rythmiques ultra agressives lorgnent vers le thrash-metal , puis découvre le face plus sexuelle du groupe avec « U.n.s.a.n.e » dont l'ambiance de tension poisseuse colle parfaitement au thème.

Lake of tears ralentit la cadence pour proposer une ballade en suspension « House of the setting of sun » dans laquelle la voix de Brennare charie un flot intense d'émotions.

Le désir revient ensuite avec « Behind the green door » dont le groove sensuel et catchy rappelle le meilleur du swedish-goth metal.

Après un nouveau brulot punk n' roll « Parasites », « Out of control » une nouvelle bombe vient exploser dans les oreilles de l'auditeur : riffs ultra heavy de Frederik Jordanius sur lesquels se posent des refrains implacables.

Si « Taste of hell » plus obsédant que fluide marque un peu le pas, le final « Midnight madness » clôt les débats avec une irrésistible puissance noire qui emporte tout sur son passage.

En conclusion, avec son format court, quarante minutes toutes mouillées, « IIIwill » ne s’embarrasse pas de fioritures et m'a complètement prix à revers avec son style abrasif.

Au lieu de proposer un goth-metal lents et dépressif, « IIIwill » déroule un métal certes sombre mais ultra direct et puissant rappelant par instant Motorhead énervé voir sa majesté Venom en personne.

Le timbre de voix rauque et l'incroyable puissance dégagée par Bernadre contribue pour beaucoup à cette réussite mais réduire « IIIwill » à une succession des gros bourre-pif s dans la tronche serait des plus réducteur, tant les Suédois parviennent à varier les ambiances, des plus violentes et sombres aux plus sensuelles et accrocheuses...

Avec sa pluie continue de tubes, « IIIwill » est donc un album d'une qualité incroyable qui a tout d pour redonner envie d'écouter du metal moderne...

Bravo Lake of tears, vous avez gagné un nouveau fan !

Commentaires