Melancholia (Lars Von Trier)

 


Je n’avais jamais vu un seul film de Lars Von Trier, aussi ai-je visionné « Melancholia » avec beaucoup de curiosité,

Sorti en 2011, « Melancholia » commence par un fastueux mariage au Danemark entre Justine (Kirsten Dunst) et Michael (Alexander Skarsgard).

Le couple est hébergé dans un véritable château du bord de mer, propriété de John (Kiefer Sutherland) le mari de la sœur de Justine, Claire (Charlotte Gainsbourg).

Mais au fil de la soirée, quelque chose se coince dans cette mécanique qui se devait être bien huilée et le comportement de Justine s’altère fortement avec de violentes crises d’angoisse.

Se dérobant à ses obligations, Justine étouffe et enlève ses habits de marié pour prendre un bain, ce qui provoque l’inquiétude autour de son absence.

Elle parait aussi difficile à raisonner que sa mère Gaby (Charlotte Rampling) elle aussi très en retrait, qui méprise l’argent de John.

Irrité par le comportement de ses invités, John décide de chasser Gaby et fait une scène à Claire, qui de son coté, tente par la douceur et la persuasion de remettre Justine dans le droit chemin.

Revenue avec ses invités, Justine dérape à nouveau, insultant Jack (Stellan Skarsgard) le patron de son agence de publicité, qui après avoir envoyé Tim (Brady Corbet) un sous fifre la harceler pour obtenir le titre d’une nouvelle campagne de publicité, le renvoie.

Furieux également de cette humiliation publique, Jack quitte le mariage.

Justine qui vient de perdre son emploi sur un coup de sang, reçoit néanmoins beaucoup de compréhension de son mari Michael.

Mais elle n’honore même pas sa nuit de noce, s’enfuyant dans la nuit et faisant brutalement l’amour avec le malheureux Tim sur le très cher green de golf de John.

S’en est trop pour Michael qui rompt sur le champs avec elle.

Après le départ des invités et le naufrage de la soirée, Justine reste seule et très malade dans le grand château avec Claire, John et leur jeune fils Leo (Cameron Spurr).

Il semblerait ensuite que l’approche soudaine d’une planète extra terrestre appelée Melancholia soit à l’origine de sa brusque crise de dépression.

Tout en tentant de minimiser l’évènement par le fait que la planète va passer à coté de la Terre sans causer le moindre dommage, John ne parvient pas à rassurer sa femme, dévorée d’anxiété.

Claire se montre néanmoins dévouée avec Justine, la lavant et la nourrissant pour l’aider à reprendre des forces.

Les deux femmes font du cheval ensemble, mais le comportement étrange de Justine s’accorde mal avec le contrôle d’un cheval.

Melancholia s’approche de manière inquiétante de la Terre en modifiant l’atmosphère et provoquant un énorme blackout électrique.

Claire est terrorisée, Justine qui perçoit la fin du monde, s’offre elle nue en pleine nuit à l’influence de cette planète étrange.

Après une nouvelle tentative de John pour la rassurer, Claire s’aperçoit que son mari a disparu pour se donner la mort dans l’écurie en ingurgitant des médicaments.

Sa lâcheté la bouleverse et après une courte de période de mensonge visant à ne pas affoler Leo, elle comprend qu’il convient de se résigner à disparaitre.

Un dernier entretien avec Justine lui permet de décider de la meilleur marche à suivre et le trio se place sur une cabane pour enfant crée par Leo dans le jardin afin d’assister à l’explosion finale qui arrive dans une gerbe de lumière intense.

En conclusion, « Melancholia » est un film lent, sombre et anxiogène qui n’est pas recommandé aux personnes fragiles ou déjà déprimées.

Dirigeant des acteurs excellents (prix d’interprétation féminine à Cannes pour Kirsten Dunst), Lars Von Trier se montre virtuose dans sa réalisation aux images superbes et glacées.

L’originalité et l’audace d’un sujet à contre courant mêlant maladie (dépression) et fin du monde, me poussent à reconnaitre les grandes qualités de ce film, qui aurait gagné je pense néanmoins à inclure plus de rythme sur ses deux longues heures.

Mais peut être que sa lenteur se veut elle révélatrice du spleen de son actrice principale…

Fort de cette première expérience, je vais surement découvrir d’autres films du Danois multi récompensé.

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