Spawn, tome 7, crucifixion (Todd Mc Farlane, Greg Capullo)
Toujours en 2009 sort « Spawn, tome 7, crucifixion » toujours dirigé de main de maitres par Todd Mc Farlane (scénario) et Greg Capullo (dessins).
Le première partie est un long récapitulatif de la situation certes complexe dans laquelle se trouve le soldat Al Simmons transformé après avoir passé un marché avec Malebolgia, en Spawn, créature de l’enfer sensé obéir à son maitre dans la lutte terminale entre Bien et Mal.
Les anciens policiers Sam Burke et Twitch Williams, reconvertis en détectives privés après leur éviction de la police par leur supérieur corrompu, prennent contact avec Cogliostro et apprennent de sa bouche que toutes leurs enquêtes convergent vers un point unique Spawn, dont le destin est semble t il lié aux leurs par les voies divines.
Bon gré, mal gré, les policiers pragmatiques ont du mal à digérer l’argumentaire mystico-religieux de Cogliostro mais finissent par comprendre peu à peu les liens unissant Spawn à Wynn et à Al Simmons.
De l‘autre coté, le moral de Spawn tombe au plus bas lorsqu’il découvre que son visage qu’il croyait reconstitué est de nouveau cruellement défiguré ce qui met fin à sa tentative de venir reparler avec son ex femme Wanda.
Ebranlé par sa nouvelle métamorphose, la pression morale exercée par Cogliostro et par une entrevue houleuse avec Terry ou les deux hommes se jalousent mutuellement à propos de Wanda, Spawn se ressource à l’aide de ses vers nourrissant son fluide necroplasmique.
Au sein du couple Fitzgerald, le comportement de Cyan devient de plus en plus inquiétant avec de brusques et violentes colères.
Dans les ruelles de Rat City, règne une agitation soudaine fomentée par un clochard nommé Johnny qui s’avère en réalité une redoutable chef de bande.
Profitant d’une singularité spatiale de la zone ou les pouvoirs de Spawn ne s’exercent mystérieusement plus, Johnny et ses hommes attaquent brutalement leur protecteur, le tuent, le décapitent et exposent son corps sur les murs pour signifier la fin de son règne.
En réalité Johnny n’est qu’un outil œuvrant pour le Streum, criminel psychopathe déjà connu de Spawn.
Une fois sa fonction remplie, le Streum élimine Johnny et tente de prendre le contrôle de Rat city.
Mais sous l’impulsion du clochard appelé Bobby une riposte des partisans de Spawn se monte et rapidement une féroce lutte éclate dans les ruelles entre pro et anti Streum.
Pour ajouter à l’agitation Sam et Twitch avertis par Cogliostro, se ruent dans les ruelles pour secourir Spawn et s’interposent brièvement entre les deux clans avant que le Streum ne reprenne l’avantage.
Mais bien entendu, Spawn son processus régénérateur en puisant dans les créatures du mal l’environnant (vers, rats, mouches) et usant de la même technique que contre Cy-gor, finit par tuer le Streum en le submergeant de ces même créatures.
Dans les ruelles, les pertes sont lourdes parmi les amis de Spawn et Bobby grièvement blessé est secouru par le clochard Boots, en réalité un ange observateur œuvrant pour les forces de Dieu.
Spawn n’a pourtant pas l’occasion de savourer sa victoire puisqu’il est à nouveau sérieusement malmené par Wolfram un puissant vampire qui l’entrainant dans la même zone ou ses pouvoirs sont diminués manque de le tuer.
Outrepassant ses prérogatives, Boots s’interpose pour sauver Spawn et chasser Wolfram qui est se soumet contre son gré à son autorité divine.
Le récit bascule ensuite dans une toute autre dimension puisque Spawn est absorbé par une gigantesque créature formée d’agrégats de détritus.
Dans le ventre de la bête, Spawn découvre impuissant que les forces de la Terre ont décidé de s’interposer dans la lutte entre le Bien et le Mal.
Considérant que les humains souillent leur monde au travers de leur présence dangereuse, un être nommé le Gardien soumet Spawn à un supplice végétal afin de lui faire ressentir les tourments de la planète.
Boots en réalité nommé Belazikkal, use une nouvelle fois des ses pouvoirs divins pour rapatrier Spawn dans ses ruelles avant d’être interpellé par une milice divine pour subir son jugement.
Après un superbe épisode ou Spawn use de ses pouvoirs pour faire revivre sa jeunesse à sa grand-mère aveugle et notamment revoir son époux prématurément décédé, le récit se termine par la révélation des pouvoirs paranormaux de Cyan.
En conclusion, « Spawn, tome 7, crucifixion » élève sensiblement le niveau des aventures du guerrier maudit de l’enfer.
Le retour dans l’intrigue des Laurel et Hardy policiers est une véritable bouffée d’air frais et le lecteur est parfaitement ravi de voir ce sympathique et intègre duo se connecter cette fois directement avec le personnage principal de l’histoire.
L’abominable Wynn est cette fois temporairement mis en retrait, laissant Spawn faire face à une menace interne à son territoire qui vient le prendre en défaut alors qu’on le pensait en terrain conquis dans son fief des bas fond.
Plus que la lutte de pouvoir pour le contrôle des bas fond, Spawn découvre de nouvelles forces « vertes » d’une puissance inouïe et capables de s’interposer dans la lutte binaire entre Dieu et le Diable.
Cette nouvelle donnée et le succulent martyr végétal auquel il est soumis en guise d’éducation écologique à la dure introduise un nouveau ressort passionnant laissant en quelque sorte un droit de parole à des force élémentaires naturelles s’interposant entre les conceptions finalement assez humaine du Bien et du Mal.
Le registre émotionnel est également présent avec le superbe cadeau offert à une grand-mère aimante sacralisée par son petit fils, aussi diabolique soit il.
Enfin, l’excitation est à son comble lorsqu’on découvre l’aspect paranormal de Cyan…
Un très beau sursaut donc de Mac Farlane avec des dessins toujours splendides de Capullo.
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