Alexandre le bienheureux (Yves Robert)

 



Changement radical d’ambiance en ce 14 juillet qui s’annonce aujourd’hui avec « Alexandre le bienheureux » d’Yves Robert.

Ce classique du cinéma français de 1968 montre la vie d’Alexandre (Philippe Noiret) un agriculteur de la Beauce qui trime seul dans son exploitation du matin au soir sous les injonctions de sa femme surnommée la Grande (Françoise Brion).

Force de la nature, nonchalante et paisible, Alexandre se plie contraint et forcé aux ordres de sa maitresse même si en réalité sa nature profonde aspire à se reposer.

Des premiers mouvements de rébellion se font sentir lorsqu’il exprime son ras le bol après que la Grande lui ait fourni une radio portative pour le surveiller plus étroitement et qu’elle se soit opposé à ce qu’il prenne avec lui un petit chien donné par son ami Sanguin (Paul Le Person).

La mort fortuite de la Grande et de ses parents dans un accident de voiture est l’élément déclencheur qui lui donne le désir absolu de ne plus RIEN faire.

Alexandre se couche donc et refuse farouchement de se lever malgré les fortes inquiétudes qui naissent dans le village.

Le chien est alors utilisé pour faire les courses dans le village, tandis qu’un ingénieux système de cordes lui permet d’attirer à lui les objets dont il a une impérieuse nécessité.

Inquiet, Sanguin tente de mobiliser avec lui d’autres personnes pour forcer Alexandre à retravailler mais Colibert (Pierre Richard) envoyé en expédition se range à sa philosophie et devient un flâneur tout comme Pinton (Jean Saudray) un membre de la fanfare épuisé d’avoir joué toute la nuit pour tenter de le perturber.

Seule Agathe (Marlène Jobert) une jeune fille de la ville travaillant dans une épicerie du village semble obtenir quelque grâce avec lui en jouant de son charme.

Lorsque Sanguin retient son chien, Alexandre inquiet est alors bien obligé de se lever mais l’embellie est de courte durée puisqu’il passe le plus clair de son temps à la pêche ou à jouer au billard.

Séduit par Agathe il accepte de l’épouser mais finit par se raviser lorsqu’il détecte les premiers signes montrant qu’il a affaire à une femme plus intéressée par ses terres que par son mode de vie.

Alexandre quitte ainsi l’église pour partir à l’aventure avec son chien…

En conclusion, « Alexandre le bienheureux » devrait être obligatoire pour tous les accros du boulot et les victimes du burnout, car sa philosophie du « lâcher prise » et d’une jouissance paisible de l’existence contient des valeurs qui 50 ans après pourraient trouver leur public dans notre monde hyper actif et connecté.

Avec ses acteurs de premier plan : Richard, Carmet, Jobert…réunis autour du placide et rassurant Noiret, « Alexandre » est un feel good movie champêtre qui ne pourra que faire du bien!

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