La vengeance aux deux visages (Marlon Brando)
Sorti en 1961, « La vengeance aux deux visages » mérite néanmoins l’intérêt comme seul film réalisé par Marlon Brando.
A Sonora, (Mexique), deux braqueurs de banques, Rio et Dad Longworth (Karl Malden), se trouvent cernés par les militaires en plein désert.
Après avoir tiré à pile ou face, Dad laisse son ami pour aller chercher des chevaux mais il file en réalité sans se retourner.
Abandonné, Rio est capturé et reste 5 ans en prison.
Lorsqu’il s’échappe avec Chico Modesto (Larry Duran) un codétenu mexicain, il lui fait part de sa volonté de se venger contre Dad.
Les deux hommes rencontre d’autres bandits dans un bar et leur chef Bob Amory (Ben Johnson) évite de justesse une confrontation avec Johnson (Sam Gilman) pour leur proposer une association pour braquer la banque de Monterrey.
Bravache, Rio refuse tout d’abord puis se laisse tenter en apprenant que le shérif de Monterrey est en réalité Dad.
Il file directement voir son ancien partenaire, marié à une Mexicaine Maria (Katy Jurado).
Après une période de tension initiale, Rio feint de n’avoir rien à reprocher à Dad et lui propose de renouveler leur amitié.
Dad l’invite donc à une fête dans la ville mais Rio en profite pour séduire Louisa (Pina Pellicer) la jeune fille du couple Longworth.
Lorsque Dad découvre que Louisa a quitté la fête pour coucher avec Rio sur la plage, il écume de rage d’autant plus que son ex partenaire n’a pas ménagé de la faire souffrir par ses mensonges.
Il saisit alors l’occasion de punir Rio qui a tué un homme molestant une femme dans un bar pour le fouetter personnellement sur la place publique et le blesser à la main.
Mal en point, Rio rejoint ses partenaires dans un petit village côtier au bord de mer.
Sa longue convalescence irrite Amory toujours prompt à l’action et Rio réagit vivement à des allusions à la venue de Louisa, toujours amoureuse de Rio et préoccupée par le traitement que lui a réservé son père.
Tandis que Rio part retrouver Louisa, Amory et Johnson tuent Modesto qui tentait de les empêcher d’aller braquer seuls à Monterrey.
Le braquage tourne en effet à la catastrophe, Amory étant tué dans une fusillade avec le caissier tandis que Johnson prend piteusement la fuite sans butin.
A son retour, Rio est cueilli par les hommes de Longworth, bien décidé à le faire prendre.
Mais alors qu’il est molesté en détention par Dedrick (Slim Pickens) l’assistant teigneux du shérif qui le hait car il convoite Louisa, Rio reçoit l’aide de cette dernière qui lui fait parvenir un petit revolver.
Avec de l’astuce et du cran, Rio braque Dedrick, lui rend sa cruauté et avec son arme va défier Dad pour un règlement de comptes.
Après une courte mais intense fusillade, Dad est tué et Rio part avec Louisa, qu’il laisse sur place avec la promesse de revenir la chercher un jour.
En conclusion, avec son scénario classique mais efficace, « La vengeance aux deux visages » est un western méconnu de grande qualité brillant par la qualité d’interprétation des acteurs principaux, Brando toujours exceptionnel dans un rôle de rebelle maltraité taillé sur mesure.
Outre ce face à face intense, « La vengeance aux deux visages » se distingue par la beauté de ses paysages, notamment la région côtière assez idyllique de Monterrey.
Une œuvre donc le grand Brando n’a pas à rougir loin de là !
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