Un fauteuil pour deux (John Landis)

 



Sorti en 1983, « Un fauteuil pour deux » de John Landis surfe sur la popularité alors grandissante d’Eddy Murphy, l’un des premiers acteurs « noirs » à obtenir des premiers rôles à Hollywood.

L’histoire de « Un fauteuil pour deux » se déroule à Philadelphie et voit à la suite d’un pari entre les Duke (Ralph Bellamy et Don Ameche) deux frères dirigeant une grosse banque Louis Winthorpe (Dan Aykroyd) le meilleur courtier de l’entreprise, déchu de tous ses privilèges en le faisant passer pour un trafiquant de drogue.

Alors que Winthorpe voit ses fiançailles avec Penelope Duke (Kristin Holby) compromises et perd ses précieuses cartes de crédit, Billy Valentine (Eddy Murphy) un petit escroc noir est promu par les Duke à son poste.

Valentine n’en croit pas ses yeux et flambe cette nouvelle richesse qui se traduit par la mise à disposition de Coleman (Denholm Elliott) un maitre d’hôtel blanc conduisant sa limousine, tandis que Winthorpe échoue chez Ophélie (Jamie Lee Curtis) une prostituée l’ayant pris en sympathie au commissariat après avoir été payé par les Duke pour faciliter sa rupture avec Penelope.

Ne comprenant pas sa situation, Winthorpe réagit avec véhémence et tente par tous les moyens de récupérer son ancien statut, allant même jusqu’à pénétrer dans son bureau déguisé en père Noël pour tenter d’incriminer grossièrement Valentine pour trafic de drogue.

Surpris par ses anciens patrons, il les menace avec une arme à feu avant de s’enfuir, plus déprimé que jamais.

Mais Valentine finit par se douter de quelque chose et surprend une conversation de Duke lui expliquant les raisons de ce jeu et le fait qu’il soit également manipulé.

Changeant alors d’attitude, Valentine va trouver Winthorpe et lui propose de s’allier pour faire chuter les Duke qui s’apprêtent à bénéficier d’un rapport confidentiel du Ministère de l’Agriculture pour spéculer sur le prix des oranges.

Beeks (Paul Gleason) le contact des Duke est alors approché lors d’un réveillon du nouvel an déguisé dans un train mais l’homme se méfie et pointe une arme sur eux.

Profitant d’un concours de circonstances, Beeks est alors assommé par un gorille présent dans le train et laissé déguisé en gorille femelle dans la cage.

Avec le rapport en sa possession, Valentine dupe les Duke et leur donne de fausses informations.

Misant sur une pénurie d’oranges, les Duke achètent alors massivement mais de retrouvent ruinés lorsque le Ministre de l’agriculture vient infirmer ses informations, tandis que Valentin et Winthorpe rachètent qui ont profité de la vente, se retrouvent riches.

Les Duke sont alors expulsés de la Wall Street tandis que le duo Valentine/Winthorpe peut se retirer sur une ile des Caraïbes, en emmenant Ophélie devenue la compagne de Winthorpe et le fidèle Coleman.

En conclusion, « Un fauteuil pour deux » est l’archétype de la comédie simplette et bon enfant qui contribua pour beaucoup à construire le succès d’Eddy Murphy au début des années 80.

L’idée de base repose sur une inversion des positions sociales blanc/noir et très riche/très pauvre et l’abattage des acteurs fait le reste.

Tout est donc ici très outrancier et poussé jusqu’à la caricature, et malgré le sympathie engendré par le duo avec en prime une Jamie Lee Curtis jeune et belle, les ficelles sont tout de même un peu grosses pour foncer les yeux fermés.

Un film vintage donc qui reflétait une forme d’optimisme naïf du début des années 80…

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