The fighter (David O Russell)

 



Oscars de l’année 2011 toujours avec « The fighter » de David O Russell.

Encore un film sur la boxe me direz-vous ? Oui sans doute « The fighter » a pour toile de fond l’univers de la boxe, mais contient en réalité bien plus qu’un film de boxe.

L’histoire tirée d’un fait véridique est celle de Micky Ward (Mark Wahlberg), un boxeur de la ville de Lowell (Massachusetts) éternel faire valoir vivant dans l’ombre de son frère aîné Dick Englund (Christian Bale) , devenu une star locale pour avoir battu Sugar Ray Leonard dans les années 70.

Mais entre temps Dick est devenu un toxicomane accro au crack et mène une vie complètement dissolue.

A Lowell, la carrière de Micky est gérée par tout le nombreux clan familial presque exclusivement composé de femmes.

Sa mère Alice (Melissa Leo ) le manage avec autorité et maladresse tandis que Dick essaie péniblement de l’entraîner.

Incapable de s’affranchir de cette organisation désordonnée, Micky végète et gâche sa vie jusqu’à sa rencontre avec Charlene Fleming (Amy Adams) une barmaid, qui lui ouvre les yeux sur le fait de prendre son destin en main.

Profitant de l’incarcération de son frère, Micky va engager un autre entraîneur et un autre manageur pour faire enfin décoller sa carrière.

Bien entendu les heurts avec le clan Ward seront nombreux.

Mais Micky accumule les succès et a enfin l’opportunité d’un combat pour le titre de champion du monde des poids moyens.

Dick ressort de prison et est malgré de fortes dissensions avec le nouvel entourage du futur champion, réintégré comme conseiller de son frère.

Ayant mis toutes les chances de son coté, Micky décroche le titre en battant Neary après un combat haletant.

En conclusion, « The fighter » est un pur film de boxe à l’américaine qui peut par certains aspects rappeler le premier « Rocky » par la détermination d’un monsieur personne à devenir quelqu’un par la force de sa volonté et de son travail.

Pourtant la puissance du film ne réside pas dans l’intensité dramatique des combats de boxe ou dans l’excellente bande son très hard rock vintage (Led Zeppelin, Aerosmith, Whitesnake) mais plutôt dans la description des relations familiales de la classe prolétaire de la banlieue de Boston.

Étouffé par le passé d’un frère aîné n’étant plus qu’une loque humaine et par des liens familiaux d’une puissance inouïe, Ward ne trouve le sursaut de lucidité que par l’aide extérieure d’une femme mais ne parvient pas pour autant à laisser tomber un frère qu’il aime malgré tout.

Le jeu d’acteur de Christian Bale en junky décharné et surexcité est époustouflant .

Son oscar pour le rôle est largement mérité et on peut penser qu’il est aujourd’hui le meilleur acteur du monde car nul autre mieux que lui n’est parvenu à incarner la déchéance physique et mentale d’un ex champion redevenu un zonard sans avenir se raccrochant pathétiquement à son passé.

Pour moi « The fighter » a donc sa place au panthéon des meilleurs films de boxe jamais réalisés.

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