The house of Atreus act 1 (Virgin steel)


 

Groupe passionné et passionnant, Virgin steel repousse encore ses limites à la fin des années 90 en sortant un ambitieux concept album autour de la tragédie d’Eschyle, le théâtre étant l'autre grande passion du leader David Defeis.
Sorti en 1999, « The house of Atreus act 1 »  et sa superbe pochette mythologique constitue le premier acte de ce projet fleuve.
On débute par un coup de tonnerre sur la ville de Troie, « Kingdom of the fearless » véritable hymne heavy metal combinant rythme rapide, riffs tranchants, couplets et refrains puissants à la Manowar.
Changement d’ambiance avec « Blaze of victory » interlude parlé rehaussant l’aspect narratif de l’œuvre puis reprise du matraquage heavy avec « Through the ring of fire » réalisant le tour de force de surpasser le titre d’ouverture par son impact et sa maitrise parfaits.
Le interludes se succèdent, « In triumph or tragedy », « Death darkly closed their eyes » sonnant comme du Iron maiden, laissant la place à « Return of the king » premier morceau « ventre mou » de l’album.
On apprécie l’atmosphère sombre de « Flames of the blackstar », celle néoclassique de « Narcissus » puis c’est un piano qui vient surprendre l’auditeur sur «  A song of prophecy » pour continuer dans cette vibe avec la superbe power ballade « Child of desolation » montrant l’immense étendue du talent du groupe.
Encore tout ébaudi de l’effet produit, on enchaine avec deux nouveaux interludes instrumentaux néoclassiques « G minor invention » et « Day of wrath » avant de retrouver un autre titre purement heavy « qui saigne » « Great sword of flame ».
L’alternance entre respirations et morceaux purs et durs se poursuit : le très Manowar « The gift of Tantalos » puis l’aérien « Iphigenia in Hades » propulsent un « The fire god » sans concession.
Magnifique respiration sur la somptueuse ballade « Garden of lamentation » puis nouvelle accélération avec un « Agony and shame » électrique.
On termine en beauté avec « Gate of Kings »  gonflé de majesté puis le court instrumental « Via sacra ».
En conclusion, même si les 22 titres et le coté copieux de « The house of Atreus act 1 » pourront rebuter plus d’un amateur de musique « facile d’accès » ou « sans prise de tête », Virgin steel réalise pourtant ici bel et bien un exploit en proposant un album de très haut niveau proposant le meilleur ou presque du heavy metal de tradition.
Varié, inspiré, surprenant, stimulant, « The house of Atreus part 1 » est une œuvre majeure, si ce n’est LE chef d’œuvre de américains, capables ici de jouer en première division et de concurrencer sérieusement leur modèle Manowar.
La suite dans la foulée pour le nouveau millénaire ?

Commentaires