Rocky (John G Advilsen)





Tout le monde ou presque connait le « Rocky » de John G Advilsen.

Le premier film de la longue série qui a consacré Sylvester Stallone voit le jour en 1976.

L’histoire est celle de Rocky Balboa (Sylvester Stallone) minable boxeur de Philadelphie vivant à moitié comme un clochard et jouant de temps à autre les gros bras pour Tony Gazzo (Joe Spinell), un petit mafioso italien du quartier.

Très populaire dans son quartier, Rocky vivote et a pour ami Paulie Pennino (Burt Young) , un petit gros colérique qui travaille dans une chambre froide.

Il convoite également sa sœur Adrian (Talia Shire quasi méconnaissable) , jeune femme timide et solitaire travaillant dans un magasin de vente d’animaux.

La première partie du film est assez lente, s’attardant longtemps sur le quotidien d’un pauvre type costaud mais pas bien malin entre piges pour Gazzo et tentatives de séduction maladroite envers Adrian.

Pourtant la vie de Rocky bascule lorsque Apollo Creed (Carl Wheaters à la plastique impeccable ) le médiatique champion du monde des poids lourds décide pour l’anniversaire de l’indépendance des Etats-Unis d’affronter un boxeur de l’ombre d’origine italienne.

Le choix se porte sur Balboa.

Confronté à ce qu’il croit être la chance de sa vie, Rocky met tout en œuvre pour réussir.

Il change sa façon de vivre, arrête l’alcool et les cigarettes, renoue avec son entraineur Mickey Goldmill (Burgess Meredith) qui lui reprochait de gâcher son talent et s’astreint un désormais célèbre entrainement physique avec footing à quatre heures du matin dans les rues de Philadelphie.

Devenant le représentant d’une Amérique populaire qui souffre, Rocky reçoit le soutien de tout son quartier en plus de celui d’Adrian devenue sa compagne et de Paulie qui lui prête sa chambre froide pour s'entrainer.

Le match contre Apollo a finalement lieu et le challenger se surpasse, poussant le champion jusqu’au quinzième round et ne perdant que sur décision.

Le film s’achève sur un boxeur au visage tuméfié et ensanglanté appelant le nom de sa compagne à la fin de son match.

En conclusion, « Rocky » est le type de film qu’on voit lorsqu’on est adolescent en rêvant soi même à un destin hors norme qu’on accomplirait à la force de sa volonté.

Avec le temps, on prend un peu de recul et remet le film à sa place, celle d’une simple ode au rêve américain narrant l’ascension du faible jusqu’aux sommets.

Le personnage de gros dur raté et sensible crée par Stallone est à vrai dire plutôt touchant et parle à l’homme de la rue qui y voit toujours une vague ressemblance avec quelqu’un de sa connaissance.

Regard de cocker triste, voix rauque, épaules en rotation, Stallone puisant dans son passé difficile, n’a assurément pas trop à forcer son talent pour incarner le personnage.

Les scènes d’entrainement physique sont finalement assez courtes mais magnifiées par la musique devenue mythique de Bill Conti.

L’autre héros du film est également la ville de Philadelphie, cet environnement froid sale et urbain dans lequel le héros essaie de surnager.

Plus de quarante ans après, le film malgré  se regarde toujours malgré son propos simpliste avec une certaine tendresse.





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