Rescue dawn (Werner Herzog)

 



Werner Herzog étant un cinéaste que j’apprécie tout particulièrement, j’ai vu avec beaucoup d’intérêt ce « Rescue dawn » de 2006 basé sur l’histoire véridique d’un pilote de l’aéronavale américain, Dieter Dengler (Christian Bale) crashé en pleine guerre du Vietnam en pleine jungle.

Capturé par les Viet Congs, Dengler refuse de signer des documents contestant l’action de son gouvernement et commence alors toute une série de tortures pour lui : simulations d’exécutions, noyade et autres humiliations publiques.

Puis Dengler rejoint un camp contenant d’autres prisonniers américains comme lui.

Leur chef Duane Martin (Steve Zahn) essaie de le convaincre à la résignation face à la brutalité de leurs ravisseurs et préfère espérer une libération politique.

Mais l’aspect décharné des prisonniers après 2 ans de détention pousse Dengler a recherche une autre solution : une évasion.

Lorsqu’il parvient à défaire les menottes qui les entravent la nuit à l’aide d’un clou volé à un gardien, Dengler gagne des points et rallie à sa position d’autres prisonniers comme Gene Debruin (Jeremy Davis).

Finalement après avoir dû manger des asticots, les prisonniers passent à l’action, descellent un pieu de l’enceinte et volent les armes des gardiens pour les abattre.

Dengler se dispute encore avec Gene qui préfère jouer cavalier seul et préfère partir seul avec Gene dans la direction opposée.

Ensemble ils traversent jungle touffue, rapides pour se rapprocher du Mékong et passer en Thaïlande.

Mais leur entreprise s’avère plus compliquée que prévu d’autant plus que leurs propres hélico les ignorent ou leur tirent dessus au lieu de les secourir.

Après avoir allumé un feu et mangé du serpent, Dengler est finalement secouru alors que Gene n’a malheureusement pas survécu.

Il est alors accueilli à bras ouverts par ses amis de l’aéronavale qui le dérobent à un entretien avec deux sinistres costumes cravates de la CIA.

En conclusion, « Rescue dawn » est un âpre film de survie comme Herzog les aime montrant le combat de l’homme face à une nature hostile, pourtant malgré la performance de Bale, toujours aussi prompt à repousser ses limites physiques, ce film trop « américain » se montre sur le fond irritant en faisant passer les bombardeurs tueurs d’enfants pour des victimes des Viet Congs par essence violents et cruels.

Un certain manichéisme déjà vu qui parasite la puissance du film et entrave l’habituelle efficacité du réalisateur allemand.

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