Deepwater (Peter Berg)
Sorti en 2016, « Deepwater » de Peter Berg exploite la plus grande catastrophe pétrolière sur le sol américain survenue en 2010 avec l’explosion de la plateforme de sondage à haute profondeur Deepwater horizon.
Ici Mike Williams (Mark Wahlberg) est un électricien de la société Transocean laissant sa femme Felicia (Kate Hudson) et sa fille pour repartir 21 jours sur la plateforme offshore Deephorizon, capable de sonder le sol océanique au large de la Louisiane à plus de 10 000 mètres.
Sur place, il y retrouve son chef James Harrell (Kurt Russell), l’Offshore Installation Manager qui a la désagréable surprise de constater que les techniciens de Schumberger chargés d’inspecter l’étanchéité de la chape de ciment du sondage ont été renvoyés par leurs donneurs d’ordre de BP, Vidrine (John Malkovitch) et Kaluza (Brad Leland).
Furieux, Harrell leur exprime son désaccord malgré les 43 jours de retard sur le planning prévu et demande à faire un test dit « en pression négative » afin de vérifier l’étanchéité de l’obturateur.
Présent aux côtés de son chef, Williams relate aussi de nombreux dysfonctionnements des équipements de la plateforme, que Vidrine estime quant à lui mineurs.
Lors du test, la pression monte de manière anormale mais Vidrine exploite alors le fait qu’aucune boue ne remonte en sortie du tube pour expliquer une théorie de « chape d’air » piégée au niveau du capteur qui provoquerait ce phénomène de contre pression local.
L’attention de Harrell est ensuite détournée par une remise du prix de la sécurité par ses employés, mais lorsque David Sims (Joe Chrest) obéit aux ordres de Vidrine pour fermer localement la partie du tube incriminée, la pression se met à grimper en flèche et provoque une violente remontée de boue qui asperge les ouvriers présents à proximité.
Dès lors la situation devient explosive et aucune des manœuvres tentées par l’équipe opérationnelle ne parvient à endiguer la pression affolante qui remonte en continue.
Même l’obturateur cède et des coulées de boue à haute pression viennent frapper les ouvriers.
Harrell lui-même est frappé alors qu’il prend sa douche et salement touché avec une blessure profonde au pied.
Mike se rend alors au secours des victimes mais les explosions se multiplient et un immense incendie ne tarde pas à se déclencher.
Les employés se ruent alors sur les canots de sauvetage, avec à leurs côtés les personnels de BP pour être récupérés par l’équipage du Damson Bankston, un navire d’assistance chargé à la base d’évacuer les boues de la plateforme.
Mike reste pour chercher Harrell à bord et les deux hommes bien que mal en point se rendent à la salle de contrôle de la plateforme pour tenter de la stabiliser avant de fermer la tête de forage.
Mike récupère alors Andrea Fleytas (Gina Rodriguez), une opératrice de la salle de contrôle et l’emmène avec elle pour tenter de la convaincre de monter pour sauter par-dessus une mer de flammes.
Ensemble ils surmontent leur peur et sautent dans l’eau.
Le film se clôt sobrement sur des faits « historiques » : le témoignage de Williams devant la cour de justice, quelques photos des 19 morts de la plateforme et quelques phrases sur les conséquences plus judiciaires qu’environnementales de la catastrophe.
En conclusion, « Deepwater » derrière un vernis d’œuvre de service quasi public dénonçant les dérives de l’industrie pétrolière avide au gain mais négligente sur la sécurité, est surtout un bon gros film catastrophe spectaculaire comme les Américains savent produire à la chaine.
La pollution du Golfe est à peine évoquée par contre une fois la minutieuse séquence très technique du déroulé de la catastrophe exposée, l’action à outrance prend le relai pour en mettre plein les mirettes au spectateur.
Un film qui soigne donc plus la forme que le fond : dommage car le sujet aurait été plus intéressant en creusant/forant les personnages…
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