L’évadé d’Alcatraz (Don Siegel)

 



Sorti en 1979, « L’évadé d’Alcatraz » de Don Siegel est l’un des derniers films de Clint Eastwood que je n’avais pas chroniqué en ces colonnes.
Inspiré d’une histoire vraie, « L’évadé d’Alcatraz » voit Frank Morris (Clint Eastwood) fraichement incarcéré dans la prison de haute sécurité sur l’ile au large de San Francisco en raison de ses nombreuses évasions.
Nous sommes en 1962 et Morris qui a immédiatement sympathisé avec Litmus (Frank Rozio) un prisonnier plus âgé ayant pour compagnon une souris, doit immédiatement se défendre face à un colosse Wolf Grace (Bruce M Fisher) qui entend bien faire de lui son petit copain.
Malmené physiquement dans les douches, Wolf essaiera plus tard de se venger en poignardant Morris avant d’être une nouvelle fois battu.
Après avoir été mis à l’isolement et tâté de la rudesse de Warden (Patrick Mc Goohan), Morris rentre en apparence dans le rang, travaillant dans une bibliothèque aux cotés d’un Noir appelé English (Benjamin) qui malgré son aversion pour les Blancs finit lui aussi par entrer en sympathie avec lui.
Autour de Morris commence à se dessiner une entreprise d’évasion.
Deux frères criminels endurcis, les Anglin entrent dans ce projet fou comme le plus timide Butts (Larry Hankin) voisin de cellule de Morris.
Morris parvient à convaincre son équipe de creuser la surface des murs de leur cellule pour explorer une sortie par les gaines de ventilation.
Une fois le passage ouvert, les détenus décident de confectionner des mannequins pour donner le change aux gardiens et un canot/gilet gonflables de fortune.
Jouant avec la vigilance des hommes de Warden, un homme dur et cruel n’éprouvant aucune compassion lorsque Doc (Robert Blossom) se sectionne un membre après qu’on lui ait retiré son passe temps favori : la peinture, Morris et ses hommes planifient à présent plus concrètement le jour de leur départ.
La mort de Litmus, de santé fragile et la libération de Wolf, encore plus déterminé que jamais a tuer Morris, précipite l’exécution du plan juste avant que le Warden ne décide de les changer de cellule.
L’opération reste à hauts risques : escalade, cache-cache sur les toits puis nage dans une eau glacée en s’agrippant à leurs équipements de fortune.
Tétanisé, Butts ne peut partir, Morris réalisant son évasion seul avec les frères Anglin.
Furieux, Warden lance les recherches au petit matin (hélicoptère, garde cotes, plongeurs) mais en l’absence de corps, préfère penser à une mort par noyade.
Il est néanmoins rappelé à Washington, l’affaire lui coutant visiblement plus cher que prévu.
En conclusion, malgré son statut de classique du film de taulard, son réalisateur prestigieux et la présence d’Eastwood, « L’évadé d’Alcatraz » a finalement pas mal vieilli et parait aujourd’hui bien gentillet comparé aux autres films sur le même sujet.
Si la scène de l’évasion reste la plus réussie, le reste demeure aujourd’hui un peu mou et ennuyeux.
Un film sympathique donc mais décidément d’une autre époque, qui ne pourra séduire que les nostalgiques ou les aficionados du grand Clint !

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