Les apaches (Thierry de Peretti)

 

En 2013, le cinéaste d’origine corse Thierry de Peretti sort « Les apaches ».

A Porto-Vecchio, quatre garçons s’introduisent dans une villa chic en profitant d’une complicité d’Aziz (Aziz El Hadachi) qui aide son père jardinier à entretenir la belle propriété.

Sur place, ils font la fête, flirtent avec une fille ramassée dans une boite de nuit, boivent et profitent de la piscine.

Mais leur leader François-Jo (François-Joseph Cullioli) décide de ne pas repartir les mains vides et vole par bravade divers objets sans grande valeur, à l’exception de deux fusils de collection.

Lorsque la propriétaire (Danielle Arbid) retrouve sa maison dérangée elle s’en plaint à Bati (Michel Ferracci) un caïd local qui lui promet de retrouver ses biens sans faire appel à la police.

Les soupçons se tournent rapidement vers Aziz qui répond de manière peu convaincante aux hommes de main dirigés par Jean-Simon (Henri-Noel Tabary) le neveu de Bati.

Sous pression, Aziz finit par faire des demi-aveux tandis que le reste de la bande se cache, apeurés par les conséquences de leurs actes.

Penaud, Aziz finit par rendre les biens volés à la propriétaire sous les yeux de Bati, à l’exception des fusils que François-Jo a évalué à 30 000 euros et qu’il refuse de rendre.

Le jeune Corse qui entretient une relation avec Pascale (Andrea Brusque) une femme de chambre travaillant dans les hôtels de la cote, caresse en effet l’espoir d’une vie meilleure, loin du travail éreintant qu’il effectue sur les chantiers.

Si Hamza (Hamza Meziani) peut être considéré comme son lieutenant, Jo (Joseph Ebrard) est plus réticent à convaincre.

Alors que la pression s’intensifie au quartier, Aziz fugue pour se protéger mais est finalement repris par ses trois amis qui le recherchaient depuis des heures.

Aziz veut croire aux paroles réconfortantes qu’il entend de François-Jo mais est abattu au petit matin par Hamza à l’aide d’un des fusils.

Les deux garçons forcent ensuite Jo à les aider à enterrer le corps près d’une route.

Mais ne parvenant pas à écouler facilement les fusils, François-Jo finit par retourner à la villa les rendre alors qu’une énorme fête entre jeunes gens aisés bat son plein.

Son geste ne passe pas inaperçu, ce qui équivaut à terme à une condamnation à mort.

En conclusion, « Les apaches » est un petit film âpre montrant la dérive estivale d’une petite bande d’adolescents qui transforment une virée nocturne en cambriolage lourd de conséquences.

Bien construit avec ses jeunes acteurs dépassés par les évènements s’enfonçant peu à peu dans une situation de plus en plus dramatique, « Les apaches » fait passer un moment fort dans l’ambiance surchauffée des boites de nuit de l’Ile de Beauté.