L'enfer (Claude Chabrol)

En 1994, Claude Chabrol sort « L’enfer » film commencé par Henri Clouzot en 1964 mais jamais achevé en raison d’ennuis de santé.
L’histoire se déroule à Castelnaudary, petite ville de l’Aude, dans laquelle Paul Prieur (François Cluzet) tient une auberge prospère.
Marié à Nelly (Emmanuelle Béart) qui travaille en salle, Paul a un fils Antoine mais est depuis quelques temps sujets à des troubles du sommeil.
Entre deux somnifères et consultations chez le médecin Arnoux (André Wilms), Paul commence à se poser des questions sur les absences de sa femme, qui lui dit déjeuner souvent chez sa mère, alors qu’elle a en réalité d’autres fréquentations.
Inquiet par rapport à Martineau (Marc Lavoine) un séduisant garagiste qui semble proche de Nelly, il commence à la suivre et a un malaise en découvrant qu’elle va faire du ski-nautique avec lui sur le lac.
C’est un homme dévasté et rongé par la jalousie qui rentre la nuit tombée mais l’inquiétude sincère de Nelly le calme pour cette fois.
Dès lors la situation va pourtant graduellement empirer, Paul échafaudant chaque fois des scénarios plus tordus dans laquelle sa femme le trompe avec le garagiste ou les clients qui finissent par s’horrifier de son attitude déroutante et violente.
Malade, il devient menaçant et violent, giflant Nelly qui excédée finit par le provoquer également.
Ce jeu malsain explose lorsque Nelly va trouver refuge chez Arnoux qui prescrit une double hospitalisation, sans que l’on sache très bien qui des deux époux est réellement concerné.
La nuit précédent la venue de infirmiers, une nouvelle crise éclate, Paul ligotant Nelly et s’imaginant l’égorger avant de se blesser lui-même, le film se terminant sur cette fin ouverte…
En conclusion, « L’enfer » est un film dur, malsain et irrespirable qui vous mettre mal à l’aise du début à la fin.
Difficile voir pénible par ses répétitions qui n’apportent pas grand-chose, le film se distingue néanmoins par son climat estival et la qualité exceptionnelle des acteurs, Cluzet inquiétant par sa maladie et Béart en véritable bombe sexuelle du haut de ses 31 ans à l’époque…