Rocky III, l'oeil du tigre (Sylvester Stallone)

 



De « Rocky II » à « Rocky III, l’œil du tigre » il n’y a qu’un gant de boxe et Sylvester Stallone sentant clairement le vent en poupe aligne le troisième volet de la saga en 1982.

Au début des années 80, Rocky Balboa (Sylvester Stallone) s’est clairement sorti de la dèche et défendu avec son succès son titre de champion du monde de boxe poids lourds face à une dizaine de challengers.

Devenu une star aux États-Unis, Rocky porte beau, assurant une vie confortable à ses proches, Adrian (Talia Shire)son fils (Ian Fried) et Paulie (Burt Young) même si ce dernier vit assez mal de n’être qu’un parasite dans son entourage.

Il se prête également à des œuvres caritatives, allant même jusqu’à affronter un énorme catcheur, appelé Lèvres de feu (la superstar Hulk Hogan dans un de des rares rôles sur grand écran), dans un combat mémorable ou les deux hommes ne font pas de cadeaux.

Mais la menace arrive par un nouveau boxeur de Chicago, Clubber Lang (Mister T), redoutable puncheur à la coupe afro qui ravage le championnat des lourds, se voyant classé n°1 mondial après de retentissant succès.

Ivre de reconnaissance, Lang provoque Balboa lors d’un discours d’inauguration d’une statue à son effigie sur les marches de la ville de Philadelphie.

Rocky relève le gant malgré les réticences de sa famille et de Mickey Goldmill (Burgess Meredith) malade du cœur.

Trop confiant, il s’entraine dans une ambiance de fête foraine, négligeant de s’imposer les rigueurs d’une véritable préparation alors que Lang travaille lui d’arrache pied.

Le jour du match, Mickey a un malaise dans le vestiaire ce qui perturbe fortement Rocky.

Peu à son aise sur le ring, il subit la loi des poings, véritable machine à cogner qui avance inlassablement sur lui jusqu’à l’envoyer au tapis.

Revenu dans le vestiaire, Rocky va au chevet de Mickey qui décède dans ses bras.

La mort de son mentor est terrible pour Rocky qui n’a plus gout à rien.

Adrian le soutient bien entendu mais c’est de la part d’Apollo Creed (Carl Weathers) que va venir un soutien inattendu, l’ex champion voulant suppléer à la mort de Mickey pour devenir le coach de son rival.

A la retraite, Apollo souhaite cependant continuer à vivre le frisson des rings et propose ses services à un Rocky à la dérive qui accepte finalement de le rejoindre dans un quartier black miteux de Los Angeles pour préparer la revanche contre Lang.

Arrivé avec Paulie et Adrian, Rocky retourne dans un gymnase crasseux et s’entraine avec des athlètes noirs, à la manière d’Apollo.

Il doit tout réapprendre, surtout à se déplacer légèrement en dansant comme Apollo afin de jouer sur sa vitesse de déplacement face au punch de Lang.

L’apprentissage est difficile car Rocky, déprimé pense encore à Mickey, se demandant si tout ceci en vaut la peine.

Ce sera une nouvelle fois Adrian qui parvient à le décider.

Sous le soleil californien, Rocky travaille dur avec Apollo, sprintant sur les plages, accumulant les longueurs de piscine, travaillant inlassablement son jeu de jambe et ses déplacements.

Finalement le déclic resurgit et Rocky retrouve finalement ce qu’Apollo appelle l’œil du tigre.

Incroyablement aminci et affuté, il se présente au match contre l’affreux Lang qui passe son temps à insulter tout le monde et à clamer qu’il est le meilleur.

Le match n’en est pas moins intense car la puissance de Lang est bel et bien réelle et si le robuste iroquois est moins technique qu’Apollo, ses larges crochets n’en font pas moins mal lorsqu’ils touchent leur cible.

Mais Rocky trouve encore en lui les ressources nécessaires à encaisser, provoquant Lang pour qu’il s’épuise et le cueillant finalement une nouvelle fois au finish.

Après avoir savouré sa victoire, Rocky retrouve Apollo pour un rematche en privé dans une ambiance de détente et de camaraderie.

En conclusion, sans égaler « Rocky II », « Rocky III, l'oeil du tigre » en donne au spectateur pour son argent au niveau des scènes de combat, avec un Stallone fortement aminci aux muscles secs et déliés s’en donnant à cœur joie avec son pote Weathers en Californie.

Le look ravageur de Mister T et sa forte présence physique font oublier son jeu minimaliste à la limite du ridicule, tandis que les autres personnages font ici office de faire valoir, la mort de Mickey constituant le seul moment un peu fort du film.

Ce troisième Rocky très lucratif marque également un tournant dans la relation entre Apollo et Rocky, les deux hommes construisant une belle amitié après s’être mis sur la tronche pendant les deux premiers films.

A réserver donc pour les fans de la saga avec un joli clin d’œil au « Eye of the tiger » de Survivor tube (hard) rock bien connu des années 80 qui laissa une marque encore vivace de nos jours.

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